L’insalubrité ne cesse de prendre de façon progressive une proportion inquiétante dans la capitale guinéenne, malgré d’innombrables efforts consentis par certains acteurs de la filière plastique et le Ministère de l’Environnement, des Eaux et forêts. Elle se justifie par la formation des montagnes d’ordures qui surgissent de nulle part à travers les carrefours.
Aujourd’hui, ce phénomène constitue l’une des épineuses problématiques qui assaillent la Guinée dans toute sa totalité, plus particulièrement la capitale Conakry. Selon plusieurs sources, environ 1200 tonnes d’ordures sont potentiellement produites par jour à travers le pays,dont 1000 tonnes à Conakry.
La grande quantité de ces immondices comporte des matières plastiques des eaux minérales, c’est le constat de notre reporter sur le terrain.
Rencontrés sur ce sujet lundi, 22 octobre, certains citoyens de Conakry dénoncent cette pratique qui ne donne pas une fière allure à
la capitale.
DIALLO Abdoulaye commerçant au marché Madina : « Conakry est l’une des capitales les plus sales au monde, cette situation d’insalubrité s’illustre à travers l’image désagréable qu’affiche la plupart des centres de transactions commerciales de la capitale, notamment celui de Madina, on constate avec indignation la présence des ordures partout. Pour lui, les multiples solutions proposées par l’Etat sont insuffisantes et inefficaces, faute de total engagement ».
Il ajoutera également que l’Etat fait semblant d’agir, car aucune véritable structure n’a été mise au point pour rendre propre de façon durable Conakry. « La plupart des campagnes d’assainissement n’aboutissent pas, pour la simple raison que l’Etat ne se donne pas à
fond» dénonce-t-il.
En outre, la question d’insalubrité à Conakry est liée à un certain nombre de facteurs d’ordre divers, a témoigné cet autre citoyen du nom de Condé Oumar, Biochimiste :« Personne n’est à épargner, chacun a sa part de responsabilité, petite qu’elle soit, étant donné que
personne n’a le bon réflexe de mettre dans une poubelle son sachet d’eau minérale après l’avoir bu. Ces déchets plastiques sont principalement les matières qui inondent les rues, bouchent les conduites d’eau à travers Conakry. Tous les carrefours ont été convertis en de véritables dépotoirs d’ordures, d’où la récurrence des maladies endémiques ».
Pour lui, les autorités compétentes doivent faire une campagne de sensibilisation, car il y’a un manque criard de discipline ou d’éducation environnementale de base que la plupart des Guinéens devraient en bénéficier afin qu’ils puissent incarner certaines vertus et attitudes liées à l’hygiène publique.
Les autorités compétentes doivent mettre au point une politique pour rendre propre le principal point stratégique du pays.
CAMARA Ousmane