Suite à l’annonce par les responsables du bureau exécutif national du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLEG) le sit-in des enseignants de Mamou a été respecté à la lettre lundi 12 novembre 2018.
C’est aux environs de 8 heures, qu’une centaine d’enseignants et enseignantes muni d’un drapeau tricolore du pays et des pancartes ont pris d’assaut les locaux de la Direction préfectorale de l’éducation de Mamou. Mais sur les lieux un important dispositif sécuritaire composé de gendarmes et des policiers de la CMIS numéro 10 était visible aux alentours de la DPE pour encadrer les enseignants en grève depuis plus d’un mois.
Après un long tiraillement entre les forces de l’ordre et les enseignants qui voulaient rencontrer le DPE, c’est finalement une délégation composée de cinq personnes dont deux hommes qui ont été reçu par le DPE dans son Bureau. Après l’entretien, le directeur préfectoral de l’éducation, Mamady Magassouba a bien voulu accepter de sortir pour s’adresser à cette fraction d’enseignants mobilisés pour la circonstance.
Dans son discours, le DPE a mis l’accent sur l’échec qu’a connu Mamou lors des examens nationaux 2017-2018. Il a aussi invité les enseignants de privilégier les solutions locales, chose que les enseignants ont préférer ne pas entendre.
Sous la colère, certains enseignants n’ont pas manqué de dénoncer selon eux, l’intimidation et la corruption qui sévit à la DPE de Mamou. Selon ces enseignants, des cadres ont leurs enfants à la fonction publique pour tant ils ne sont pas en situation de classe.
Interroger, le secrétaire Général du Bureau préfectoral du SLECG à Mamou, Thierno Souleymane Sall a fait savoir que ces enseignants sont venus exprimer leur indignation par rapport au gèle de leurs salaires et aux intimidations dont ils sont victimes.
A noter que si les enseignants et les responsables éducatives se sont quittés dans l’entente et l’espoir d’un dénouement heureux par rapport à la grève qui secoue le système éducatif guinéen, il faut tout de même signaler que les cours ont été perturbés au lycée Elhadj Aboubacar Doukouré par un groupe de jeunes à travers des jets de pierres.
Alpha Sylla