Les recherches scientifiques illustrent que la pollution de l’air hypothèque dangereusement la santé, cela se justifie par la recrudescence des infections respiratoires aiguës et du taux de mortalité considérable (trois millions d’êtres humains meurent chaque année, soit 5% des décès annuels mondiaux) attribuable à ce phénomène. Malgré d’importants efforts déployés dans la lutte contre la pollution atmosphérique et la dégradation de l’environnement dans toutes ses composantes, le constat est sans appel.
La Guinée, à l’instar des autres pays africains, contribuent entre 5 à 20 % à la pollution atmosphérique mondiale. Classée 43ème sur 54 pays, par indice de qualité de l’air (14,66), la problématique environnementale en Guinée est loin d’être maitrisée, a indiqué le rapport alarmant de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).
Interrogée par notre reporter par rapport à cette situation inquiétante à caractère universel, Mm Diallo Aissatou, environnementaliste en service au Ministère de l’environnement, des eaux et forêts, a laissé entendre que si dans les autres pays ; l’industrie est la cause ou l’une des principales causes de pollution, cela ne peut cependant pas être le cas en Guinée, car le pays ne dispose pas d’un nombre important de firmes industrielles qui puissent naturellement avoir un grand impact d’ordre négatif sur l’atmosphère et la santé. Mais cela ne met certes pas les Guinéens à l’abri des maladies comme le rhume, la sinusite, les infections respiratoires, la toux, l’asme, les allergies, etc. qui sont étroitement liées avec cette gestion environnementale malsaine.
Toutefois, l’environnement Guinéen est malheureusement victime d’insalubrité très extrême, à l’absence d’un système de gestion bien adapté des déchets ménagers dans les grandes agglomérations, nous assistons également avec résignation au brûlage des ordures au niveau des carrefours qu’on a sans doute converti en dépotoir d’ordure. L’exploitation anarchique des forêts et des mines du pays, l’émiettement des réserves forestières dans les villes, les feux de brousse, l’agriculture sur brûlis, les vieux véhicules importés sans aucune règle et qui dégagent le CO2, les unités industrielles qui émettent le gaz à effet de serre, etc. constituent de véritables facteurs d’hospitalisation dans les structures sanitaires, et de dégradation environnementale chronique.
Ousmane Camara