Guinée : le pont 08 novembre ne saurait être souillé par l’effigie de celui qui a ordonné les exécutions affirme l’AVCB – Base Cote Media

Guinée : le pont 08 novembre ne saurait être souillé par l’effigie de celui qui a ordonné les exécutions affirme l’AVCB

L’Association des Victimes du Camp Boiro (AVCB) a au cours d’un point de presse tenu mercredi, 26 décembre 2018 à Conakry, affirmé que le pont 08 novembre ne saurait être souillé par l’effigie de celui qui a ordonné les exécutions.

Cette rencontre avait pour objectif d’exprimer leur indignation par rapport à l’effigie d’Ahmed Sekou Touré apposée sur le pont 8 novembre où il aurait perpétré des exécutions horribles et des pendaisons crapuleuses.

Par conséquent, L’Association des Victimes du Camp Boiro, a exigé, au nom de la mémoire des 50 milles victimes exécutées sauvagement sous la première république, que ce graffiti puisse être enlevé et que ce symbole soit protégé par l’Etat.

Dans son intervention, Dr. Marega Fodé, membre de l’AVCB a expliqué que le pont 8 novembre sous lequel ont été pendus publiquement le 25 janvier 1971, d’éminents patriotes et cadres Guinéens par Sekou Touré symbolise au même titre que le triste Camp Boiro, caractérisé par les tortures, les tueries et autres  exactions orchestrées par Sekou Touré.

 << Ce pont représente non seulement le symbole des martyrs de la première république, mais il a aussi été le théâtre de dizaines de tueries des jeunes guinéens venus manifester pacifiquement en 2006. L’Etat s’était alors engagé à y apposer une stèle en mémoire à tous ces martyrs, nombreux en Guinée. Ce pont ne saurait être souillé par l’effigie de celui qui a ordonné les exécutions et exactions de toutes sortes durant les 26 ans de règne de la première république. Apposée l’effigie Ahmed Sekou Touré sur ce pont constitue une insulte à l’histoire de la guinée et une incitation à la haine entre les guinéens, il est donc inadmissible qu’une autorité Guinéenne quelle qu’elle soit, dotée d’un minimum de sens de la responsabilité vis-à-vis de l’histoire de ce pays puisse prendre la décision d’autoriser un tel acte ignoble>>, a dénoncé avec virulence Dr Fodé Maréga.

Ousmane Camara