Un consortium de journalistes vient de publier une enquête sur le système de détournements de fonds mis en place par l’ancien président Yahya Jammeh. Exilé en Guinée équatoriale, il aurait détourné environ 1 milliard de dollars au cours de ses vingt-trois ans de présidence (1994-2017).
Une grande enquête sur le détournement de près d’un milliard de dollars (835 millions d’euros au 31 décembre 2017) par l’ex-président gambien Yahya Jammeh a été publiée le 26 avril par le consortium de journalistes OCCRP (Organized crime and corruption reporting project).
Guérisseur autoproclamé du sida, propriétaire d’un domaine abritant des animaux exotiques, d’un camp d’entraînement militaire ou encore de nombreuses voitures de luxe… Le règne de cet ancien ancien militaire a été marqué par l’opulence de son train de vie, le développement des infrastructures publiques, mais aussi la répression sévère et croissante de toute forme de contestation. Plusieurs ONG militent désormais pour la tenue d’un procès afin de juger des crimes commis sous son régime.
Un réseau qui dépasse de loin les accusations du président Barrow
Dans cet État de 2 millions d’habitants, les finances sont dans le rouge : la dette du pays atteignait 489 millions de dollars à la fin de l’année 2017, selon la Banque mondiale, et la banque centrale est endettée à hauteur de 130 % du PIB, d’après le Fonds monétaire international (FMI).
Jeuneafrique