Les 36 Chèvres rousses de Maradi et 12 boucs importés du Niger au mois de juillet 2018 n’ont pas prospéré dans les préfectures de Labe de Lelouma et de Gaoual en Moyenne Guinéenne. Le projet présidentiel d’introduction et d’expérimentation des chèvres rousses de Maradi semble évoluer vers un échec. Sur les 14 chèvres et 4 boucs reçus à Labé seulement 3 à 4 chèvres sont en vie. Plus d’une dizaine de bêtes de la race nigérienne ont été emportées par les conditions climatiques l’absence de produits vétérinaires et surtout par une alimentation inappropriée.
Selon certains éleveurs bénéficiaires les produits vétérinaires ont été disponibles seulement pour les 3 premiers mois du projet présidentiel Or les conditions climatiques et alimentaires n’ont pas été favorables à l’intégration des chèvres nigériennes dans un espace tropical. Et pour le responsable local de l’élevage de Labe ces signes d’échec sont liés à la différence des climatiques entre le Niger sahélien et la guinée tropicale. Mieux l’alimentation n’a pas été adaptée et appropriée selon lui.
D’autres techniciens de l’élevage dénoncent l’absence d’étude approfondie sur le comportement futur des chèvres nigériennes dans un espace tropical. ILS disent n’avoir pas été associé au projet d’importation des chèvres rousses de Maradi au Niger. Or le chef de l’Etat; répondant aux besoins d’assistance des éleveurs du Fouta; avait profité de la journée des éleveurs organisée les 23 et 24 juin 2018 a Labé pour ordonner l’importation de 36 chèvres rousses de Maradi et de 12 boucs du Niger en de corriger la faible productivité en lait et viande des races locales.
La chèvre rousse de Maradi produit 0;6 litres de lait par jour contre 0;25 litres pour la race locale. C’est donc une énorme perte subie par la guinée dans une tentative d’expérimentation des chèvres rousses du Niger.
AGP
