La 2ème édition du FOJEK (Forum des Jeunes de Kakandé) s’est tenue, les 16, 17 et 18 août 2019 dans la salle de conférence de l’hôtel Rio Nunez de Boké sous le thème : « le développement communautaire et la création des richesses dans la préfecture de Boké » ; elle a réuni environ 200 participants en provenance des dix communes de Boké, de Conakry et d’ailleurs.
Les sous- préfets, les maires des communes rurales, les représentants des ONG, des associations (jeunes et femmes) des représentants des sociétés minières en place, des partenaires techniques et financiers ainsi que des médias publics et privés
Utile de souligner que la présentation de ces différentes thématiques ont suscité des débats et permis de mettre en lumière la situation des jeunes dans la Préfecture de Boké et de discuter de diverses stratégies et approches favorables au développement de l’entreprenariat et à l’auto emploi des jeunes.
Ainsi, les stratégies et approches favorables à une meilleure prise en compte des priorités et des besoins pratiques des jeunes dans les actions de développement ont été proposées par les différents panélistes.
Au terme des discussions, les jeunes de la préfecture de Boké ont formulé des recommandations auprès de l’Etat et du Gouvernement : il s’agit entre autres de libérer et mettre à la disposition des communautés de Boké le FODEL dans les meilleurs délais ; soutenir les projets de renforcement des capacités des jeunes et des femmes au tour des secteurs porteurs de croissance et aider à la formalisation des structures crées par les jeunes et les femmes ; accompagner la diversification des activités économiques (agriculture, pêche, élevage, artisanat…) à travers la promotion des initiatives de développement dont les jeunes sont porteurs ; vulgariser le document sur la stratégie de développement économique de Boké ; faire profiter les populations de Boké aux avantages liés à la décision présidentielle faisant de Boké Zone Economique Spéciale ; mettre en place un cadre de concertation multi acteurs (autorités, sociétés minières, jeunes et femmes) sous le leadership des autorités préfectorales pour la mise en œuvre et le suivi des recommandations formulées lors du présent forum.
Les participants ont aussi demandé aux Communes urbaines et rurales de prévoir dans le budget communal, le financement des activités économiques pour les jeunes et les femmes ; d’accorder au moins 30% des revenus miniers (FODEL et ANAFIC) aux activités génératrices de revenus des jeunes et des femmes ; prendre en compte dans les outils de planification (PDL, PAI) les priorités des jeunes et des femmes ; d’informer et rendre compte des résultats des actions de développement initiés dans les communes ; renforcer les sensibilisations des communautés sur la sécurité routière pour réduire les accidents de circulation routière ; d’investir une bonne partie des fonds provenant des compensations communautaires dans la formation des jeunes (techniques de montage et de gestion de projets, informatique, auto-école…).
Mohamed Camara