Abidjan (Côte d’Ivoire), le 16 août 2019 – L’atelier international sur la préparation des projets d’investissement pour la Réduction des émissions dues à la déforestation et la dégradation des forêts (REDD+) en Afrique, s’est tenu du 13 au 15 août 2019 à Abidjan. Des experts en gestion durable des forêts venant de 18 pays africains se sont engagés à organiser annuellement un forum sur les investissements REDD+, en vue de mobiliser des fonds destinés à la lutte contre le changement climatique sur le continent.
Une soixantaine d’experts africains de la REDD+, participants à l’atelier, ont adopté « Les Résolutions d’Abidjan » qui préconisent également la création et le maintien d’un réseau d’experts africains sur la REDD+. En plus, elles recommandent la promotion de mécanismes d’échanges entre les pays, l’engagement du secteur privé dans la REDD+ et la désignation de points focaux du réseau dans les cinq régions de l’Afrique.
Phillips Gareth, chef de division au Département changement climatique et croissance verte de la Banque africaine de développement, espère voir une mise en œuvre rapide des résolutions de l’atelier qui est un résultat fort intéressant. « La Banque est là pour soutenir vos efforts. Nous voulons aider à faciliter votre accès direct aux financements climatiques et nous allons aider à trouver des fonds pour appuyer les programmes dans les pays », a-t-il ajouté.
Représentant de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), partenaire de l’atelier, Koiro Fujino s’est félicité des échanges passionnants au cours de l’atelier. « C’est la première fois que je rencontre ensemble des experts africains sur la REDD+. Ceci est un premier pas, car nous avons beaucoup à faire pour aller de l’avant. Nous sommes prêts à accompagner les pays africains dans la lutte contre le changement climatique », a déclaré Fujino.
Pour sa part, Juan Chang, spécialiste principal en Forêt et utilisation des sols au Fonds vert pour le climat (GCF) espère que les participants auront désormais une meilleure compréhension du fonctionnement du Fonds. « Cela a été une expérience enrichissante de suivre vos échanges… Nous vous encourageons à promouvoir davantage votre agenda de la REDD+, car en dépit des défis, nous observons un début de résultats », s’est réjoui Chang.
« Cet atelier a permis à nos pays d’être mieux outillés pour accéder aux ressources du Fonds vert pour le climat. C’est ensemble que nous devons porter la voix de l’Afrique devant les instances de prise de décisions portant sur le financement de la mise en œuvre de la REDD+ », a souligné Parfait Kouadio, conseiller technique, représentant le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Prof. Joseph Séka Séka.
« Le dialogue interafricain et avec les parties prenantes reste nécessaire pour l’atteinte de l’objectif de la réduction des gaz à effet de serre. La Côte d’Ivoire continuera à jouer la part qui est la sienne pour la réalisation des propositions pertinentes », a promis M. Kouadio.
Qu’est-ce que la REDD+?
La REDD+ (Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts) est le mécanisme international conçu dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) pour offrir une compensation aux gouvernements, aux communautés, aux entreprises ou aux particuliers des pays en développement pour les actions entreprises en vue de réduire les émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts en dessous du niveau de référence établi. L’objectif est d’atténuer les effets du changement climatique en réduisant les émissions nettes de gaz à effet de serre (GES), grâce à l’amélioration de la gestion forestière. REDD+ soutient la création d’une valeur financière pour le carbone stocké dans les forêts, en offrant des incitations aux pays en développement pour qu’ils réduisent les émissions des terres forestières et investissent dans des filières à faible émission de carbone.
AGP