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Nouveau coup dur pour Donald Trump. Plusieurs femmes ont accusé le candidat républicain à la présidentielle américaine, déjà en difficulté dans les sondages face à sa rivale Hillary Clinton, de harcèlement sexuel. Des témoignages publiés mercredi 12 octobre dans le New York Times.
Des allégations que le camp de Donald Trump a aussitôt démenti. « Cet article tout entier est de la fiction, et le fait que le New York Times lance ces accusations complètement fausses (…) à propos de la personnalité de Trump sur un tel sujet est dangereux », a réagi dans un communiqué un responsable de la campagne, Jason Miller.
[Une femme s’est assise à côté de Trump dans un avion. Environ 45 minutes après le décollage, les attouchements ont débuté, raconte-t-elle.]
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Une campagne qui avait déjà pris du plomb dans l’aile avec la publication, la semaine dernière, d’une vidéo de 2005 dans laquelle l’homme d’affaires se vante d’un comportement relevant du harcèlement sexuel avec des mots d’une grande vulgarité. « Quand t’es une star, elles te laissent faire. Tu peux tout faire. Les choper par la chatte », s’était-il vanté, alors que les micros étaient ouverts. Le candidat s’est ensuite excusé d’avoir tenu ces propos, affirmant qu’il « s’agissait de discussions de vestiaires » et qu’il ne s’était jamais comporté de la sorte.
[Le camp Trump exige formellement le retrait des propos tenus dans le New York Times et des excuses.]
« Il était comme une pieuvre »
Mais l’affaire n’en est pas restée là. Devant ces dénégations, Jessica Leeds et Rachel Crooks ont tenu à confier au New York Times leurs témoignages sur des attouchements sexuels dont elles n’avaient jamais fait part publiquement auparavant.
La première reproche au candidat républicain de l’avoir pelotée alors qu’elle était assise à côté de lui dans un avion, il y a plus de trois décennies, et la seconde affirme que Donald Trump l’a embrassée contre son gré en 2005 lorsqu’elle travaillait comme réceptionniste dans la Trump Tower. « Il était comme une pieuvre (…) ses mains étaient partout », a affirmé Mme Leeds aujourd’hui âgée de 74 ans, et dont les proches ont aussi été questionnés par le quotidien new-yorkais. Elle a expliqué avoir ensuite changé de siège dans l’avion et choisi de ne rien dire. C’est le dernier débat présidentiel, lors duquel Trump s’est dédouané de tout comportement agressif envers des femmes, qui l’a amenée à se livrer.
Rachel Crooks avait, elle, 22 ans le jour de l’agression qu’elle reproche à Trump. Lors d’une rencontre survenue à la sortie d’un ascenseur, et après avoir simplement fait connaissance et échangé une poignée de main, « il m’a embrassée directement sur la bouche », a-t-elle affirmé.
Le fait que ces témoignages « ne soient rendus publics que des décennies plus tard dans le dernier mois de la campagne présidentielle devrait être suffisant » à les décrédibiliser, explique encore le porte-parole du candidat.
[Cette histoire troublante coïncide malheureusement avec tout ce que nous savons sur la façon dont Donald Trump traite les femmes. Ces témoignages suggèrent qu’il a menti lors du débat et que ses propos dégoûtants, que l’on a pu entendre sur la vidéo, ne sont plus que des mots.]
Des précédents
Outre le témoignage des deux femmes, le New York Times évoque le cas de Temple Taggart, une ancienne miss Utah qui avait déjà livré un témoignage affirmant que Trump l’avait embrassée de force à plusieurs reprises.
Deux autres médias, le Palm Beach Post en Floride et une chaîne du réseau NBC dans la région de Seattle, ont rapporté les propos de femmes accusant le candidat. Il s’agit de Mindy McGillivray, qui affirme avoir subi des attouchements dans la propriété de Trump à Mar-a-Lago il y a 13 ans, et de Cassandra Searles, une ancienne miss Washington expliquant avoir aussi été pelotée par Trump.
Donald Trump lui-même avait accordé une interview au par le New York Times, mardi soir, dont le journal a rapporté des extraits. « Rien de tout cela ne s’est jamais produit », a affirmé Trump, en menaçant de poursuivre le journal en justice si les témoignages de Jessica Leeds et Rachel Crooks étaient publiés.
« Cet article troublant confirme hélas tout ce que nous savons sur la façon dont Donald Trump a traité les femmes », a réagi la porte-parole d’Hillary Clinton Jennifer Palmieri dans un communiqué. « Ces informations suggèrent (…) que le comportement répugnant dont il s’est vanté dans la vidéo représente plus que des paroles », a-t-elle poursuivi.
Avec AFP