La problématique liée à la migration irrégulière, est devenue de nos jours une problématique mondiale avec des conséquences catastrophiques en perte de vies humaines. Selon l’agence des nations-unies chargée des migrations (OIM), entre 2015 et 2018, il y a eu plus de 13.569 décès/ disparus. Cette période a été la plus meurtrière de l’histoire pour les migrants et les réfugiés ayant traversé la Méditerranée et parfois le désert dans l’espoir d’atteindre l’Europe. Ces migrants d’origines africaines, arabes et autres, partent à l’aventure au risque de leur vie à la recherche d’une meilleure situation socio-économique et ou de protection.
La Guinée notre pays n’est pas en marge de cette situation, entre 2015 et 2018, l’OIM dit avoir enregistré plus de 25.799 migrants guinéens arrivés en Italie. Ces statistiques placent la Guinée parmi les pays à fort taux de départ de migrants en Afrique sub-saharienne et ce, malgré d’énormes potentialités fondées sur d’importantes ressources naturelles en particulier, minières.
Au vu de l’évolution importante de ce phénomène migratoire en Guinée, l’OIM estime qu’il apparaît déterminant de collecter, traiter et analyser des données sur cette question afin de proposer une analyse pertinente permettant au gouvernement guinéen, aux institutions nationales et internationales concernés. Cela pour renforcer leur compréhension des tendances et dynamiques migratoires pour améliorer les réponses à fournir pour limiter les conséquences négatives de la migration irrégulière. C’est dans cette optique que s’inscrit cette table ronde qui a regroupée une vingtaine de participants venus de 17 départements et directions du pays. Cette initiative est financée par le Département pour le Développement International (DFID) du gouvernement du Royaume Uni. Ibrahima Sory Conte, assistant d’information de l’OIM Guinée, a indiqué que l’objectif, est de présenter des résultats de la recherche « Migrer pour réussir : analyse des trajectoires migratoires de la jeunesse à travers l’expérience des migrants de retour », aussi réfléchir sur les thématiques de la recherche de l’année 2 de DFID.
Ibrahima Sory Conté, assistant d’information de l’OIM Guinée. « Vous savez la Guinée possède peut d’informations sur la migration donc cette étude permet d’aider le gouvernement à mieux s’imprégner sur des données statistiques, mais aussi des données de la migration fiable sur le cas guinéen», a-t-il ajouté
Aly Komah, du département de la cartographie de l’Institut national de la statistique quand lui a rappelé que la trajectoire de la migration est liée à des problèmes des jeunes migrants qui quittent la Guinée pour ailleurs simplement à cause d’une vie meilleure, donc ces jeunes migrants rencontrent assez de difficultés. « Dans notre rapport, nous avons émis des pistes dà e solutions par rapport à ce fléau certainement qui va intéresser les partenaires. Cela peut aboutir à un document de plaidoyer qui sera mis à la disposition du gouvernement et des partenaires au développement afin de prendre des dispositions pour les résultats obtenus par rapport à la migration », rappelle-t-il
MLK