L’Afrique souffre de conflits armés qui entrainent aussi bien des pertes en vies humaines que la destruction du patrimoine culturel.
Tunis (dpa) – La protection du patrimoine culturel, en Afrique, en temps de conflits armés, a fait l’objet d’un atelier de formation des formateurs, organisé du 23 au 25 octobre 2019 à Lomé, capitale du Togo. Cet atelier a été initié par le «Centre régional des Nations unies pour la paix et le désarmement en Afrique» (UNREC), et le «Centre d’études linguistiques et historiques par tradition orale» (CELHTO). Basé à Niamey, au Niger, le CELHTO est une organisation intergouvernementale relevant de l’Union africaine (UA).
L’atelier de Lomé s’inscrit dans le cadre du programme «Patrimoine et maintien de la paix en Afrique», mis en œuvre par CELHTO. Il a ciblé des officiers des forces de défense et de sécurité de 6 pays francophones de l’Afrique de l’Ouest (Togo, Bénin, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Niger et Sénégal), a rapporté l’agence togolaise de presse (ATOP). Les forces de défense et de sécurité sont des acteurs essentiels dans les conflits, en tant que combattants ou forces d’interposition, a-t-on indiqué.
L’atelier de formation vise à leur donner «des outils et renseignements pour identifier et connaitre le patrimoine culturel avant les conflits pour mieux le protéger en cas de conflits armés», a-t-on ajouté. Des experts ont expliqué aux officiers concernés le contenu de la convention de la Haye de 1954 initiée par l’UNESCO, et les protocoles additionnels, afin qu’ils les respectent en période de conflits, a-t-on relevé.
Ils ont également instruit ces officiers sur les symboles posés sur les musées, les maisons et les sites, qui ne sont pas forcément connus des militaires, a-t-on fait savoir. Cette formation fait suite à celle dispensée, en juin 2019, à Kigali, capitale du Rwanda, en faveur de membres des forces de défense et de sécurité des pays de l’Afrique centrale et de l’Est, a-t-on rappelé.
L’Afrique souffre de conflits armés qui entrainent aussi bien des pertes en vies humaines que la destruction du patrimoine culturel africain. Les sites culturels servent souvent de «refuges des belligérants» et sont exposés à la destruction, a-t-on souligné.
dpa.news