Elles sont nombreuses, ces filles vendeuses à la sauvette qui se faufilent entre les voitures pour la vente de leurs marchandises. Sous un soleil ardent ou une pluie battante (selon les saisons), ces filles ou mères célibataires en général ont abandonné l’école pour survivre au quotidien.
Elles parcourent des kilomètres dans les rues et quartiers des communes de Conakry pour vendre les différents articles.
Binta Sow est une vendeuse des sachets d’eau à la sauvette au rond-point Cosa, Commune de Ratoma.
« Actuellement ce que je vends ici, je peux vendre çà au marché par ce que quand tu es assise sur place tu ne gagnes pas de clients et moi je dois subvenir aux besoins de ma famille. Quand tu te promènes avec ta marchandise, tu vas faire beaucoup de ventes ; c’est pour cela je me promène avec ma marchandise surtout quand il y a de l’embouteillage je peux vendre 5 à 7 paquets d’eau par jour ».
Avec cette pratique, les conducteurs et usagers de la route sont souvent confrontés à certains problèmes causés par les vendeuses à la sauvette.
Les chauffeurs tirent la sonnette d’alarme sur ce phénomène qui inquiète les usagers de la route.
Aliou Diallo, est conducteur de taxi sur la transversale Hamdalaye- Sofonia. Il lance ces cris de cœur face aux comportements des vendeuses à la sauvette ou vendeuses de rues.
« Nous sommes fatigués par ces vendeuses-là ; elles nous créent des problèmes chaque jour ; elles se faufilent entre les voitures parfois même nous les chauffeurs nous sommes obligés de rouler doucement pour ne pas les accidenter vraiment l’Etat doit nous aider pour dégager ces marchandes-là ici sinon, il y a de gros risques », craint Aliou Diallo.
Ces vendeuses à la sauvette sont plus que jamais déterminées à la vente de leurs marchandises même si cela peut les couter la vie. C’est l’instinct de survie
Saran Nabé