Emmanuel Macron a prononcé un éloge funèbre depuis la cour des Invalides, avant de remettre la Légion d’honneur aux soldats, à titre posthume. Treize cercueils drapés de bleu-blanc-rouge : la France fait face, lundi 2 décembre, à une funeste image de son engagement au Sahel, à l’occasion d’un hommage national aux soldats morts il y a une semaine jour pour jour au Mali.
Emmanuel Macron a présidé cette cérémonie d’hommage. « Ils sont morts en opération, pour la France, pour la protection des peuples du Sahel, pour la sécurité de leurs compatriotes et pour la liberté du monde, pour nous tous qui sommes là », a déclaré le chef de l’Etat face aux treize cercueils dans la cour d’honneur de l’hôtel des Invalides, qui accueille depuis le XVIIe siècle vétérans et blessés de guerre.
« Leur engagement profond, modeste et discret n’est rendu public que par le sacrifice ultime, loin du fracas des mots inutiles », a-t-il dit en rendant hommage aux soldats tués dans la collision de deux hélicoptères lors d’une opération de combat, dans le nord-est du Mali et dont les corps ont été rapatriés dimanche.
« La liberté a souvent, hélas, le goût du sang versé », a clamé le président de la République. « Au nom de la nation, je m’incline devant leur sacrifice, je m’incline devant la douleur des familles », a-t-il poursuivi avant de décrire en quelques mots la carrière de chaque soldat.
« Soldats, nous ferons bloc pour cette vie de peuple libre conquise grâce à nos armées, grâce à vous », a salué le président à la fin de sa prise de parole, avant de porter les treize soldats « morts pour la France » au grade de chevalier de la Légion d’honneur, devant quelque 2 500 personnes, dignitaires comme anonymes.
KJ