Le 2 novembre, la semaine nationale de la Citoyenneté et de la paix a été lancée dans certaines universités privées sises à Conakry.
Placée sous le thème : « Citoyenneté et civisme pour la Paix, la Démocratie et le Développement», cette première édition de la semaine de la citoyenneté à l’université de Nongo Conakry(UNC) a été pour Alhassane Makanéra Kaké, professeur d’université, de parler de la société civile. A Koffi Annan, le conférencier, Alhassane Condé, ancien ministre de la Décentralisation, a brillamment débattu du thème à la satisfaction des étudiants venus nombreux.
Aux dires de Docteur Kaké, cette organisation est le réveil de l’Etat. « Lorsqu’il y’a une forte société civile, on peut avoir un Etat fort .Quand la société civile est faible, l’Etat dévient faible. Les Américains disent qu’il n’y a aucun gouvernement responsable, il n’y a que des gouvernements qu’on peur de leur peuple. C’est pour dire si la société civile ne fonctionne pas, le gouvernement n’a pas peur de son peuple. La société civile qui doit prendre en charge la sensibilisation des citoyens et interpellé l’Etat afin qu’il exécute ses obligations. En plus, les leaders religieux doivent aussi s’impliquer pour avoir une société beaucoup plus responsable ».
Selon notre professeur, cette responsabilité dans une société se voit dans le comportement des citoyens et les chefs qui doivent donner le bel exemple à tous les niveaux.
A l’université de Koffi Annan de Guinée, le ministère de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté, Khalifa Gassama DIABY a souligné que l’objectif de cette semaine est de rappeler aux citoyens guinéens qu’ils ont des droits, des libertés et que l’Etat a la responsabilité de veiller à ce que ces droits et libertés deviennent effectives en créant un cadre de vie qui puisse garantir tous ceux-ci.
Poursuivant, le ministre Gassama Diaby a noté que le but des conférences dans les universités est de pousser ces étudiants à poser des questions, d’exprimer des inquiétudes et surtout poser des actes concrets de civisme pas seulement dans les universités mais aussi dans la rue, dans les familles, dans les cafés, dans les quartier .« Il faut que chacun accepte d’être partie prenante dans les prises de décisions. Nous constatons chaque jour en Guinée cette démission collective et individuelle, chacun fait ce qu’il veut. On ne respecte plus rien, on n’est sorti du cadre du contrat social », dénonce-t-il.
Décrivant les actes de l’incivisme, le ministre de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté a confié que faire une mauvaise conduite ou stationnement, désobéir aux forces de polices, jeter les ordures chez ses voisins, refuser de payer ses taxes ou les facteurs d’eau et d’électricité, détruire l’environnement sont entre autres des signes d’incivisme qui peuvent détruire la base de notre contrat social et mettre en péril les acquis démocratiques.
Pour sa part, le ministre conseiller à la Présidence, Alhassane Condé, conférencier à l’université Koffi Annan de Guinée, qui a exposé sur la ‘’Décentralisation’’, a rappelé que notre pays s’est engagé dans le processus de décentralisation depuis le 22 décembre 1985 à travers le discours-programme du Général Lansana Conté.
Selon lui, la décentralisation est une entité sociale reconnue par l’Etat, des entités des citoyens qui sont ensemble et géographiquement limités à laquelle l’Etat transfert une partie de son pouvoir et sa responsabilité pour que cette entité devienne une collectivité globale. Par exemple la Commune de Ratoma est une entité administrative autonome qui reçoit normalement un transfert de compétences des droits et des devoirs. « Aujourd’hui, les districts et les quartiers sont des sections de la collectivité locale. Mais très bientôt après les élections locales, nous allons avoir des régions comme collectivités locales. C’est-à-dire si l’Assemblée nationale accepte de transformer les régions administratives en régions collectivités locales ou alors, comme nous avons quatre régions naturelles, après les élections communales, on aura les élections régionales », dit-il.
Des quantités du ‘’ livret du citoyen’’ contenant des notions comme la citoyenneté, le civisme, la patrie, l’Etat, les libertés publiques, les devoirs et les droits du citoyen et la participation citoyenne ont été remises aux étudiants.
AGUIPEL