Dr Barboza Soumah, préfet de Coyah est présentement à la clinique Pasteur pour des soins. Il a été tabassé par un groupe d’assaillants qui ont attaqué sa résidence dans la nuit du 23 au 24 novembre. Dans un entretien accordé à nos confrères de guineenews.org, son fils, Tamsir explique la circonstance dans laquelle la résidence de son papa a été attaqué.
« Dans la nuit du 23 au 24 novembre, la résidence de mon père a été attaquée aux environs de 2 heures du matin, quand la pluie menaçait de tomber. Le vent soufflait. Ils étaient près d’une vingtaine d’assaillants. Les uns étaient habillés en treillis. D’autres en civils. Certains détenaient des armes à feu, d’autres des armes blanches. Un groupe a escaladé le mur. Un autre est rentré par le portail. Ils ont ligoté le militaire de garde. Ils lui ont retiré son arme. Comme s’ils étaient bien informés, ils ont laissé les deux bâtiments principaux pour foncer à droite où résidait mon père. Ils ont cassé sa porte. Le chef de mission a dit à mon père qu’ils sont venus pour l’éliminer. Ils lui ont demandé de faire sortir tout l’argent dont il disposait. Aussitôt dit, aussitôt fait. Ils lui ont retiré sa bague. Après cela, ils se sont mis à le tabasser, à le torturer à mourir. Ils lui ont cassé la mâchoire, le bras, le front. Ils ont fracturé ses jambes. Il a eu assez de choc. En partant, un des malfrats lui ont cogné à l’aide de la crosse de son arme sur la tête. Il ne pouvait plus bouger. Il était couché sur son ventre. Il gisait sur le sang. Il était immobile. A notre arrivée, nous lui avons pris pour l’envoyer d’abord à l’hôpital de Coyah pour les premiers soins. Ils n’ont pas pu. Ensuite, nous sommes allés directement à l’hôpital Ignace Deen, les urgences étaient débordées. Nous sommes allés à la clinique Pasteur. Il est actuellement dans la salle de réanimation. Il vient de se réveiller. Il commence à communiquer très légèrement. Mais je confirme qu’ils ont emporté une importante somme d’argent et un écran plat. La gendarmerie est sur les lieux. Ils ont saccagé toute la maison avant de partir ».
Nous y reviendrons.