Les patrouilles de police et les barrages d’arnaques installés par endroits pour le respect de l’Etat d’urgence sanitaire, ne sont en réalité que des moyens pour négocier des dépenses ou pour régler les comptes à tous ceux qui affichent une dose de civisme.
Chaque véhicule intercepté à 21 heures au niveau du carrefour menant à la Grande Mosquée Faycal et dans le secteur du ministère de la sécurité à Coléah, est obligé de glisser des billets de banque dans les poches des agents véreux et affamés de la police. Il n y a aucun sérieux sur les routes de Conakry en matière de respect ou de l’application des directives de l’Etat d’urgence sanitaire. Les agents de police, devenus, arnaqueurs et fossoyeurs, se livrent à toutes sortes de pratiques la nuit. Les documents en règle ne comptent à leurs yeux.
Sur l’autoroute, carrefour Grande Mosquée, des hommes en uniformes noires persécutent les usagers au nom du couvre-feu qu’ils violent en favorisant leurs connaissances et les distributeurs de billets de banque. Certains véhicules passent librement, d’autres sont bloqués au nom d’un système de contrôle à sens unique. Et c’est avec cette cupidité légendaire des forces de police, que des personnes testées positives à Conakry, franchissent les points de passage pour se retrouver dans les préfectures comme Kankan. Un cas positif ayant fui Conakry, a été récupéré à Kankan. Les policiers sont complices et cautionnent par intérêt, les déplacements incontrôlés et interdits des usagers entre Conakry et les régions.
Au niveau, du barrage nocturne installé à la rentrée principale du ministère de la sécurité à Coléah-Domino, l’agent en service la nuit du 27 avril, a laissé passer plusieurs véhicules par affinité et par intérêt ; les pièces d’identité et surtout les badges de services ne l’intéressent pas. Tant que l’argent règnera en maitre absolu dans les rues de Conakry, l’Etat d’urgence sanitaire restera un feu de paille, le taux de contamination au coronavirus continuera à grimper et les guinéens continueront à évoluer dans l’insécurité sanitaire, entretenue par la cupidité policière.
Diallo Amadou