A l’exception de certains citoyens rebelles et reticents qui ont continué à faire des prières collectives sur les trottoirs des quartiers populaires dans certaines communes de Conakry dont Kaloum, les Musulmanes et Musulmans guinéens ont célébré dans l’humilité, la Nuit du Destin dans du mardi 19 à mercredi 20 mai 2020.Cette nuit est meilleure à mille mois, selon les préceptes du Saint Coran.Et pour cause de crise sanitaire due à la pandémie du COVID-19, le Secrétariat Général aux Affaires Religieuses a, dans un communiqué diffusé sur les antennes de la RTG, invité les musulmans à commémorer Laylatoul Qadr ou la Nuit du Destin en famille.
« En tenant compte de la conjoncture sanitaire internationale, vous allez célébrer – musulmans et musulmanes de Guinée – dans la plus grande intimité, la Nuit de Laylatoul Qadr de ce soir, mardi 19 mai 2020, avec le respect des mesures ci-après : la fermeture de toutes les mosquées, l’interdiction des regroupements d’hommes, le port obligatoire des cache-nez, l’adoption des gestes barrières, ». Et pour le département dirigé par Aly Jamal Bangoura, pas de mobilisation des fidèles dans les mosquées pour les lectures collectives du coran et pour les invocations du Nom de Dieu. Les habituelles célébrations parrainées n’ont pas été au rendez-vous. Un véritable manque à gagner pour certains religieux et associations de mosquées. Le business a été supplanté cette fois par le Covid-19 qui a contaminé à date plus de 2.863 guinéens et tué 18 citoyens dont les Imams et Religieux.
D’où l’appel au respect de toutes les dispositions gouvernementales, dont les mesures préventives recommandées par les professionnels de la Santé. Et pour le Secrétaire Général aux Affaires Religieuses ,Elhadj Aly Jamal Bangoura « nous resterons donc dans nos familles respectives, avec les nôtres, pour célébrer à notre façon, la nuit de Laylatoul Qadr 2020, en priant, lisant le Saint Coran et invoquant Allah pour que ce Dieu Tout-puissant guérisse la Guinée de cette maladie et la sorte définitivement de notre pays et du monde entier », a-t-il souhaité ; ce, au moment où les habitants de la préfecture de Coyah choisissent les comportements inciviques en refusant de se laver les mains et de porter les masques de protection. Les véhicules et motos de transports publics continuent de violer les directives édictées dans l’Etat d’urgence sanitaire.
AGP