Le 22 mars dernier, les guinéens ont voté pour la nouvelle constitution, proposée par le président de la république, Alpha Condé. Sans aucune surprise, le Oui a remporté la victoire devant le Non. Mais contre toute attente, la constitution qui a été votée par les guinéens, n’est pas celle qui a été promulguée. Elle a connu une modification.
Une situation qualifiée d’une honte nationale, et une trahison envers le peuple de Guinée, par l’honorable Fodé Mohamed Soumah, président du parti Génération Citoyenne, GECI.
« Parler de trahison, c’est peu dire ! Je crois qu’il faut parler d’amateurisme, et d’esprit tordu, pour falsifier quelque chose, dont on sait que la vérité va jaillir immédiatement. C’est comme quelqu’un qui triche volontairement, en sachant qu’il sera rattrapé.
Je trouve que c’est lamentable. C’est de la pure folie. On ne peut pas soumettre un texte par référendum, et le promulguer le avec des différences aussi criardes.
A la GéCi, nous avons décortiqué le texte qui porte le sceau du Ministre de la Justice, et comparé avec celui publié au Journal Officiel. Ce ne sont pas des virgules ou des points, c’est carrément l’esprit et la lettre de certains articles qui ont changé. De la 5ème page à la fin, il est difficile de ne pas relever une falsification volontaire ici et là.
Il y a plus d’une dizaine d’articles modifiés, sans compter ceux dont la compréhension a été écorchée.
Lorsque vous avez soumis un texte à la consultation populaire, il doit être la copie conforme qui celui promulgué », déplore-t-il.
Avec cette falsification, nombreux sont les guinéens, surtout la classe politique qui ne reconnaissent plus la nouvelle constitution. Le président du parti GECI estime que ces personnes sont en erreur.
« Il n’est pas question de revenir à celle de 2010. Il y a une constitution déjà votée, et les élections coutent chères. il suffit de toiletter l’existant présenté aux guinéens, contrairement à la déclaration du garde des Sceaux. Mais vouloir le rejeter en bloc est une erreur. J’étais pour une révision et non une nouvelle Constitution, mais du moment que la majorité du peuple s’est prononcée, je m’aligne. C’est le pacte républicain derrière lequel devraient s’abriter tous les démocrates. L’unanimité, le bon vouloir, et les calculs mesquins n’ont pas lieu d’être », déclare le député.
MLK