La présidente de la République du Libéria et présidente de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Ellen Johnson Sirleaf a rassuré la Commission de la CEDEAO de son soutien pour la réalisation des réformes institutionnelles en cours, rapporte un communiqué de presse de l’organisation régionale.
A son arrivée au siège de la Commission de la CEDEAO à Abuja, dimanche, 04 décembre 2016, elle a rencontré le président de la Commission, Marcel de Souza, les commissaires et les cadres supérieurs de l’institution, notamment les directeurs. Les entretiens ont porté sur les voies et moyens de mettre la Communauté sur le bon pied pour assurer une meilleure intégration de la région.
La présidente Sirleaf a déclaré à son arrivée, avoir fait le déplacement de la capitale nigériane dans le but de s’informer directement auprès des sources concernées, et de mieux se familiariser avec la structure et le mode de fonctionnement de la Commission de la CEDEAO, entre autres.
Les commissaires ont fait, à tour de rôle, une présentation des programmes de leurs départements respectifs, à la suite du vice-président de la Commission de la CEDEAO, Edward Singhatey, qui a fait un point détaillé sur le projet de réformes institutionnelles de la CEDEAO.
La présidente de la Conférence a suivi avec beaucoup d’attention les exposés sur la situation politique de la région, les interventions de la CEDEAO à travers un soutien pour la tenue d’élections crédibles, les initiatives de diplomatie préventive de haut niveau, les efforts pour la consolidation de la paix et la résolution des conflits.
Elle a également prêté une oreille attentive aux différents rapports portant sur les difficultés que rencontre la Commission, notamment en ce qui concerne le financement, les pénuries d’énergie et les déficits d’investissement.
Décrivant les présentations comme excellentes et fort instructives, elle a déclaré : «Redoublons nos efforts ! Vos exposés ont permis d’éclairer beaucoup de zones d’ombres. Nous devons utiliser nos ressources à bon escient pour pouvoir assumer la responsabilité des avancées que nous aurons faites».
Elle a rappelé, que c’est de la Conférence des chefs d’Etat qu’émanait le mandat concernant une réforme des institutions de la CEDEAO, pour que chacun puisse connaitre la situation réelle des institutions, leurs organigrammes, le niveau, la structure et la position de leurs effectifs.
Par ailleurs, la présidente a mis l’accent sur certaines des mesures de réforme liées, notamment à l’utilisation rationnelle des ressources, allant de pair avec la volonté de l’équipe dirigeante d’assurer une réduction des coûts, pour ramener les charges administratives à 35% (au maximum 40%) du budget de la Commission, en faveur des programmes et projets auxquelles il est prévu d’affecter soixante-cinq pour cent (65%) du budget.
Elle a également évoqué la nécessité de mettre en place un plan et une stratégie solides pour les changements statutaires qui pourraient survenir à la suite de la réforme institutionnelle. Elle a appelé à plus de dévouement, d’engagement et d’intégrité de la part des cadres de la CEDEAO.
Elle a évoqué la nécessité d’une feuille de route pour permettre à la Conférence des chefs d’Etats de pouvoir constater que des progrès ont été accomplis, qu’il convient « d’enregistrer et de communiquer par le biais des rapports ».
En répondant aux questions posées par la presse plus tard, la présidente Sirleaf a déclaré, que les précautions prises sur la mise en œuvre de l’Accord de Partenariat Economique (APE) avec l’Europe étaient des étapes nécessaires pour arriver à ce qui profiterait à la région, alors que l’objet de sa visite au Ghana était d’exprimer la solidarité et la bonne volonté de la CEDEAO au gouvernement et au peuple ghanéens, en insistant sur l’impérieuse nécessité de la tenue d’élections pacifiques et crédibles.
Concernant la Gambie, après la reconnaissance par le président sortant Yayah Jammeh de sa défaite, à l’issue la présidentielle dans son pays, elle a déclaré que cette attitude constitue une bonne nouvelle pour la démocratie africaine, et que le peuple gambien peut désormais poursuivre sa marche vers le développement.
AGP