En dépit de graves conséquences d’ordre économiques engendrées par la maladie à coronavirus, la Guinée est présentement en proie à de troubles post-électoraux qui, parallèlement ne cessent d’entrainer des effets négatifs sur le quotidien des guinéens. A Conakry, les prix des produits de consommation ou de premières nécessités connaissent une majoration exponentielle sur le marché.
Rencontré ce vendredi 30 octobre, par rapport à ce état de faits si déplorable, des femmes marchandes et étalagistes nous décrivent leurs calvaires.
<< L’heure est grave car nous sommes malheureusement au bord de la rupture. Toutes les marchandises sans exception sont si chères; on constate au quotidien la flambée des prix des denrées alimentaires surtout, et de manière excessive. Bien avant que cette crise post-électorale n’ait survenu, un sac de riz importé de 50kg se négociait entre 330.000 et 350.000gnf en fonction de la qualité, mais à présent c’est très coûteux et le prix ne cesse de hausser du jour au lendemain, étant donné que la plupart des magasins et boutiques d’approvisionnement sont fermés à cause de la crise, et rares d’entre eux qui sont ouverts revendent à des prix exorbitants .>> a fait savoir Adama Hawa Diallo, marchande au marché de Yimbaya-tannerie.
Même réaction d’amertume chez Yêlinkhan Bangoura qui, avec une voix larmoyante, a fustigé ce qui suit : << Parfois, sous l’effet d’une réflexion sans issue, je me demande si le gouvernement s’inquiète du sort de leur population, parce qu’on en souffre énormément; et ils ne font pratiquement rien pour nous aider. Imaginez! Un bidon d’huile de 20 litres se vendait à 240.000 GNF, mais il se négocie aujourd’hui à 290.000 GNF; le même constat amer se fait pour un sac de piment, de gombos, d’oignons notamment, qui grimpe quotidiennement. A cette allure, nous risqueront de mourir de faim.
Espérant ardemment que l’Etat guinéen leur vienne en aide pour que les choses reviennent à la normale, ces femmes téméraires continueront de tirer le diable par la queue.
Ousmane Camara