La majorité des députés de l’Assemblée Nationale (AN) de la République de Guinée ont adopté sans le vote de ceux de l’Alliance des Libéraux Démocrates, mardi, 13 novembre 2016, à Conakry, la loi de finances initiale 2017, sous la présidence du président de l’AN, honorable Claude Kory Kondiano, rapporte l’AGP.
Ce projet de loi de finances initiale 2017 adoptée par la majorité des députés, a été déposé au bureau de l’AN le 15 octobre 2016. Il est présenté par les ministres en charge des Finances, du Plan et de la Coopération Internationale, et du Budget, ainsi que par le gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG).
Ce projet a connu d’intenses débats en commission, inter-commission et en séances plénières, qui se sont déroulés du 09 novembre au 12 novembre 2016, a-t-on rappelé.
Dans sa communication, le rapporteur général de l’AN, Alpha Mohamed Diallo a expliqué, que les prévisions des dépenses pour l’exercice 2017 se chiffrent à 15 mille 328 milliards 456 millions 66 mille francs guinéens contre 15 mille 222 milliards 384 millions 768 mille francs guinéens en recette, soit un déficit de 106 milliards 71 millions 298 mille francs guinéens.
M. Diallo a indiqué, que les recettes laissent apparaitre un déficit budgétaire dont le ministre des Finances est autorisé à contracter des emprunts pour un montant de 10 mille 129 milliards 599 millions 500 mille francs guinéens, procéder à l’amortissement de la dette pour un montant de mille 576 milliards 571 millions 680 mille francs guinéens.
Le ministre des finances a été une fois encore autorisé d’accumuler des arriérés et recourir à un financement bancaire de 376 milliards 700 millions. Ajoutant en substance qu’il peut recourir à des financements non bancaires, dont le montant s’élève à hauteur de 129 milliards 668 millions 623 mille francs guinéens.
Par ailleurs, les allocations budgétaires permettent de remarquer que les secteurs du social, des infrastructures, de l’eau et de l’énergie, prennent la plus grande part des crédits budgétaires pour un montant global 3.385 milliards de francs guinéens, soit 70% du budget global des investissements, a fait savoir le rapporteur général de l’AN.
Pour conclure, il a affirmé que les sous-secteurs de la Santé, des Travaux publics et de l’Energie occupent le 1er rang avec un montant de 2.477 milliards de francs guinéens, soit 51,96% de l’enveloppe globale du budget d’investissement.
AGP