A l’occasion de la prestation de serment d’usage du président Alpha Condé, prévue demain mardi 15 décembre au palais Roi Mohamed VI, de nombreux chefs d’États et de gouvernements africains ont été conviés à prendre part à cette cérémonie. Cependant, l’absence de certains présidents notamment Macky Sall, Omarou Cissoko Émballo, M. Issoufou reste notable pour des raisons qui n’ont, pour l’heure, pas été révélée officiellement.
Interrogé à ce propos, le président de l’UDRG Bah Oury a tout de même tenté de justifier l’absence de ces chefs d’États par l’épineuse question de troisième mandat qui divise systématiquement la sous-région ouest-africaine.
<< La question du troisième mandat est une question qui a divisé et qui continue de diviser l’espace ouest-africain. Et de ce point de vue, les chefs d’États qui sont dans une logique de maintien de la légalité constitutionnelle, à savoir le maintien des deux mandats ont du mal à être présents à Conakry vu le contexte dans lequel ce troisième mandat est obtenu dans notre pays >> justifie t-il et de poursuivre.
» En Guinée, notre constitution a été ficelée de telle manière qu’il y a des dispositions d’intangibilités qui disent que nul ne peut faire plus de deux mandats. Et de ce point de vue, les dispositions de la constitution de 2010 étaient purement et simplement mises de côté par la cour constitutionnelle en dépit des dispositions juridiques de l’Union africaine qui disaient si vous utilisez des instruments juridiques pour enfreindre l’alternance démocratique, vous faites un coup d’État » a-t-il conclu.
Ousmane Camara OC