Des propos d’indignation ne cessent de surgir au sein de la presse suite à la condamnation de trois journalistes de la radio Nostalgie par le TPI de Kaloum pour des faits de diffamation par voie de presse, à des peines de deux mois de prison assorties de sursis et 500 000 francs d’amende chacun.
Joint par un média de la place ce vendredi 15 janvier 2021, le correspondant de Radio France Internationale (RFI) et représentant de Reporters Sans Frontières (RSF) en Guinée, Mouctar Bah, dénonce un excès de zèle de la part du juge qui a pris cette sentence.
« C’est dommage qu’en Guinée, en 2021, on condamne des journalistes pour des banalités de ce genre. Tout a été fait pour éviter cela. Les lois de la République sont ce qu’elles sont. Mauvaises qu’elles soient, mais elles interdisent la condamnation des journalistes pour des délits de presse. Pour ce qui est de la condamnation de ces jeunes journalistes de la radio Nostalgie, je trouve que le juge ne s’est basé sur rien pour le faire. C’est simplement un excès de zèle » a au préalable dénoncé Mouctar Bah.
Et d’ajouter : « C’est tout et il n’y a rien d’autre. Sinon, je ne vois pas comment on peut condamner ces journalistes à des peines de prison pour avoir tout simplement reçu dans leur émission, un employé d’une école qui est venu raconter son aventure ou sa misère. Même si c’est assorti de sursis, ça reste quand même une condamnation qui sort du cadre de la loi sur la liberté de la presse. C’est vraiment triste et dommage »
Ousmane Camara