Sarah Obama, que l’ancien président américain Barack Obama considérait comme sa grand-mère, est décédée, lundi matin, à l’âge de 99 ans dans un hôpital de Kisumu, dans l’ouest du Kenya, a-t-on appris auprès de sa fille.
Sarah Obama n’est plus. Celle que l’ancien président américain Barack Obama considérait comme sa grand-mère est décédée lundi 29 mars dans un hôpital de Kisumu, dans l’ouest du Kenya. « Elle a rejoint le Seigneur. Elle est décédée ce matin » à l’hôpital Jaramogi Oginga Odinga, a déclaré à l’AFP sa fille Marsat Onyango.
Elle n’est pas décédée du Covid-19, a précisé le porte-parole de la famille, Sheikh Musa Ismail. « Elle a été testée et elle n’était pas une patiente Covid. Elle était malade depuis une semaine. Hier (dimanche), son état s’est détérioré, elle a été transportée en urgence à l’hôpital et placée aux soins intensifs. Et elle est décédée ce matin », a-t-il expliqué.
Née en 1922 sur les rives du lac Victoria, celle qui était surnommée « Mama Sarah » fut la troisième femme de Hussein Onyango Obama, grand-père paternel du président américain. Ce praticien traditionnel, notable local, ancien combattant de l’armée britannique en Birmanie est décédé en 1975.
Bien qu’il n’ait aucun lien de sang avec Sarah, Barack Obama a souvent fait savoir qu’il la considérait comme sa grand-mère et lui a rendu plusieurs visites. Au Kenya, « Mama Sarah » était devenue une célébrité nationale après une visite en 2006 de son petit-fils par alliance, qui n’était alors que sénateur de l’Illinois.
Sa vie simple dans la campagne kényane avait basculé en novembre 2008 avec l’élection de Barack Obama à la présidence. La vieille dame, légèrement voûtée, au sourire large et chaleureux, a dû cesser ses distributions habituelles de porridge chaud et de beignets dans la cour de récréation de l’école primaire de Nyang’oma Kogelo, voisine de sa maison.
Sa modeste demeure dans le village de Kogelo, situé à 500 kilomètres au nord-ouest de Nairobi près de la frontière ougandaise, est devenue une attraction touristique, bientôt protégée par des barbelés et des gardes. En 2009, le gouvernement kényan a officiellement décrété Kogelo patrimoine national protégé.
Ces dernières années, Barack Obama l’avait rencontrée, ainsi que sa famille, en 2015 dans la capitale Nairobi lors d’une visite présidentielle au Kenya. Il lui avait rendu également visite en 2018, cette fois à Kogelo, après la fin de son mandat.
Le président kényan, Uhuru Kenyatta, a salué dans un communiqué « une femme forte et vertueuse, une matriarche qui a uni la famille Obama et était une icône des valeurs familiales ». « C’était une philanthrope aimante et appréciée qui a gracieusement partagé le peu qu’elle avait avec les moins fortunés de sa communauté », a-t-il ajouté.
Notoriété au service d’ONG internationales
Après l’élection de Barack Obama, elle avait mis sa notoriété au service d’ONG et d’organisations internationales. Camp Maradona, une ONG principalement financée par l’ex-star du football argentin Diego Maradona luttant contre la malnutrition par le sport, en avait fait son ambassadrice de bonne volonté.
Sarah Obama avait apporté aussi son soutien à la Campagne panafricaine d’éradication de la trypanosomiase africaine et de la mouche tsétsé, appuyée par l’Union africaine (UA).
Elle sera enterrée à Kogelo mardi matin selon le rite musulman, a indiqué Sheikh Musa Ismail.
« Tous (les membres de la famille) ont été informés, même le président Obama, qui a présenté ses condoléances », a-t-il ajouté.
AFP