La ministre de l’Information et de la Communication (MIC), Rose Pola Pricemou, a effectué vendredi 24 décembre 2021, à la maison de la presse de Guinée, une prise de contact avec les différentes associations professionnelles de médias.
Cette rencontre a pour objectif de connaître à travers les différentes associations professionnelles de médias, les maux qui minent le secteur de la presse en République de Guinée.
Dans son intervention, madame Rose Pola Pricemou a rappelé que depuis son installation le 27 octobre 2021, elle est animée d’une volonté, celle de de rencontrer à tout moment les acteurs des médias publics mais aussi les médias privés notamment à travers les associations professionnelles des médias.
« Pour moi il était très important qu’en venant vous rencontrez que je puisse m’imprégner de certaines réalités que vous traversez. Pour moi il est important qu’on ait une presse libre, solidaire, une presse qui est à la fois humaine. Quand je parle d’humanisme, c’est une presse qui se veut sociale, qui est à l’écoute de la population et qui soit aussi en collaboration avec ceux qui tiennent désormais les arènes de ce pays et qui veulent un changement pour cet État », soutien-t-elle.
S’agissant des maux qui minent au sein des différentes associations professionnelles de média, Rose Pricemou, a notifié lorsque la transition a commencé, c’est vrai qu’une certaine priorité a été donnée aux médias publics mais sans pour autant léser totalement les médias privés. Selon elle, il y a certains médias privés qui étaient quand même dans les loges pendant les différents échanges.
« Qu’à cela ne tienne, j’ai entendu ce que vous aviez dit mais, je vais revenir sur les personnes qui sont vos interfaces dans les différents départements. Pour avoir l’accès à l’information auprès des différents départements ministériels, je vous dirais non seulement il y a le porte-parole du gouvernement à qui vous pouvez vous référez pour certains éléments de réponses, mais au-delà de ça, quand il s’agit des sujets relatifs aux départements ministériels, vous savez qu’il y a des services de communication et de relations extérieures. Si vous n’avez pas accès aux premiers responsables qui sont les ministres, les secrétaires généraux ou chefs de cabinets, n’hésitez pas. Vous commencez d’abord votre porte d’entrée par les services de communication des différents départements. Pour ce qui est de l’équité dans la distribution de l’information, je pense à chaque fois il peut y avoir quand même la presse privée qui est représentée après, il y a certains canaux d’informations où on donne la priorité à la presse publique. Mais qu’à cela ne tienne, on regardera dans les aspects techniques comment distiller l’information de façon juste et équitable », explique-t-elle.
Plus loin, la ministre de l’information et de la Communication, a notifié qu’en ce qui concerne des délits de presse, c’est un sujet très important d’autant plus que la liberté de la presse reste très fondamentale.
« La dernière rencontre qu’on a effectué chez le président de la transition Colonel Mamadi Doumbouya, où il a exhorté la presse publique à être très critique à l’égard de ce qui se passe dans le pays. Donc cet acte déjà vous donne le ton parce que, lorsqu’on demande au contenu public d’être critique à l’égard de ce qui se passe dans la nation, ça vous laisse déjà imaginer de ce qu’on veut. Il n’y aura pas de censure, faites votre travail mais convenablement. Sachez que si vous lancez une information qui n’est pas juste et qui tant à remuer la quiétude sociale, vous devenez aussi responsable de ce déséquilibre de développement.
Sur les cinq axes que nous avons comme objectifs, la formation reste le pilier. Que ça soit une formation au niveau de la presse privée que la presse publique. Nous tenons indéniablement à ce que notre presse soit renforcée dans ses capacités. Nous sommes en train de prendre les dispositions qu’il faut pour voir comment harmoniser ça ».
Pour clore, madame Rose Pricemou a lancé un appel aux différents représentants des associations professionnelles de médias, celui de préparer un mémorandum afin d’élaborer un plan, une vision stratégique des associations professionnelles de médias. Car, dit-elle, aidez-nous à vous aider et aidons-nous ensemble.
Notons que pendant cette rencontre, plusieurs sujets ont été débattus notamment, la subvention accordée aux médias, la reconstruction d’une maison de la presse digne de nom, la loi sur la liberté de la presse etc…
AGP