L’ancien président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, a été condamné mercredi 6 avril, par contumace, à la prison à perpétuité pour sa participation à l’assassinat de son prédécesseur, Thomas Sankara, tué avec douze de ses compagnons lors d’un coup d’Etat, en 1987.
Le tribunal militaire de Ouagadougou a également condamné à la perpétuité le commandant de sa garde, Hyacinthe Kafando, et le général Gilbert Diendéré, un des chefs de l’armée lors du putsch de 1987. Blaise Compaoré, en exil depuis 2014 en Côte d’Ivoire, et Hyacinthe Kafando, en fuite depuis 2016, étaient les grands absents de ce procès qui avait débuté il y a six mois.
Ce procès historique s’est ouvert en octobre 2021, trente-quatre ans après la mort de Thomas Sankara, icône panafricaine, assassiné lors d’un coup d’Etat qui avait porté au pouvoir Blaise Compaoré. Ses avocats avaient dénoncé « un procès politique » devant « une juridiction d’exception », estimant que la procédure « ne vaut rien ».
Trente ans de prison ferme avaient été requis contre Blaise Compaoré par le parquet du tribunal militaire de Ouagadougou pour « attentat à la sûreté de l’Etat », « recel de cadavre » et « complicité d’assassinat ». La même peine avait été requise contre Hyacinthe Kafando, ancien commandant de la garde de M. Compaoré, autre grand absent du procès, en fuite depuis 2016 et accusé d’« assassinat ».
Le monde