Après les attaques de Donald Trump contre John Lewis, figure des droits civiques aux Etats-Unis, la polémique enfle. De nombreux élus annoncent qu’ils vont boycotter la cérémonie de prestation de serment. Les porte-parole de Donald Trump tentent de limiter les dégâts.
Avec notre correspondante à Washington,Anne-Marie Capomaccio
Les porte-parole de Donald Trump ont occupé les médias dimanche 15 janvier pour tenter de dissiper la controverse sur les attaques contre John Lewis. Le milliardaire s’est déchainé contre ce compagnon de lutte de Martin Luther King, lorsque l’élu de Géorgie a osé mettre en doute la légitimité du président élu.
Nombreux sont les Américains à avoir exprimé leur émotion, et 21 parlementaires ont d’ores et déjà annoncé leur intention de se tenir aux côtés de John Lewis et de boycotter la prestation de serment, du jamais vu aux Etats-Unis.
Le vice-président Mike Pence, a tenté d’adoucir les paroles peu amènes de Donald Trump : « Donald Trump a gagné cette élection à la régulière. Et d’entendre John Lewis, un homme que je respecte, mettre en doute la légitimité de l’élection, fut une réelle déception pour moi, comme de l’entendre dire qu’il n’assistera pas à la prestation de serment. J’espère qu’il va revenir sur ces deux déclarations. »
Donald Trump affirme qu’il répondra personnellement à toute personne qui osera s’en prendre à lui, une activité à temps plein lorsqu’on est président des Etats-Unis. D’autant qu’à la veille de sa prestation de serment, les Américains ayant une opinion favorable du président élu sont une minorité, entre 37 et 45% selon les instituts de sondages, encore un record à inscrire à l’actif de Donald Trump.
Rfi