Les agents des services de sécurité et les vigiles ont montré leur limite jeudi, 9 juin au stade Général Lansana Conté de Conakry lors du match Guinée-Malawi. Plus agités que les supporters, les agents de sécurité comme toujours ont été emportés par l’ambiance et la prestation des joueurs qui caractérisaient le match. Les supporteurs ont envahi le stade et la fin du match est devenue une sortes de carnaval populaire.
Les joueurs de ces deux équipes guineens et malawites couraient à l’assaut des spectateurs pour rejoindre les vestiaires.
Les vigiles et les agents des services de sécurité doivent savoir qu’ils sont en service au stade. Conséquemment, ils ne doivent pas se faire le plaisir de regarder les matchs comme les supporteurs.
À l’intérieur, leur attention doit être polarisée sur les spectateurs pour prévenir et identifier les contrevenants.
À l’extérieur, ils doivent sécuriser les issues, le parking et les installations.
Malheureusement, la plupart de nos agents sont aussi agités que les supporteurs dès l’entame du match. D’autres étaient préoccupés par de la vente des tickets camouflés que d’assurer la mission pour laquelle ils sont déployés. La situation serait pire si le Syli national avait perdu.
Le gestionnaire du stade de Nongo doit en faire un souci majeur.
Un petit atelier suffit pour former les uns et les autres au maintien d’ordre dans les stades de manière professionnelle.
Heureusement que les visiteurs n’ont pas été touchés dans leurs intégrités physiques.
La FEGUIFOOT, le Ministère des Sports et celui de la sécurité doivent réfléchir à la formation des vigiles et des services de sécurité pour le respect des normes de sécurité dans nos stades.
En tous les cas, pour les débordements de ce jour, la Guinée n’échappera pas aux sanctions de la CAF : la suspension et/ou le paiement d’une amende.
Il y a lieu d’y penser pour outiller nos services compétents.
Le football est si passionnel que même un Ministre peut oublier son statut, en cas de but décisif de son équipe.
Ben Oumar