Le numéro deux du pouvoir militaire au Soudan, Mohamed Hamdan Daglo dit « Hemedti », a estimé lundi soir que le putsch d’octobre avait « échoué », laissant entendre qu’il interviendrait si « le Soudan se dirige vers le gouffre ».
« Nous avons échoué à amener le changement », affirme ainsi le patron des très redoutés paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) en tenue de général dans un entretien diffusé lundi soir par la BBC en arabe.
« Et la situation ne fait qu’empirer, bien sûr qu’il y a des points positifs, mais il y a aussi des points négatifs », poursuit-il, citant notamment l’arrêt de l’aide internationale – deux milliards de dollars annuels – et les manifestants tués – au moins 116 abattus par les forces de sécurité depuis le putsch, selon des médecins pro-démocratie.
Interrogé sur une possible candidature lors des élections générales que promet le nouveau pouvoir dirigé par le chef de l’armée le général Abdel Fattah al-Burhane en juillet 2023, le général Hemedti a refusé de dire à l’instar du général Burhane qu’il ne se présenterait pas.