Cette année, certains albums ont tourné en boucle à RFI Musique. Voici une sélection des productions qui nous ont réjoui et que nous continuerons donc d’écouter en 2023 ! Des pointures et des révélations à suivre de près.
Didi B qui s’est imposé comme le parrain incontestable du rap ivoire, d’abord avec Kiff No Beat et maintenant en solo, a dévoilé son premier album History ces jours derniers. Celui qui se fait appeler « Mojaveli » a annoncé la couleur de cet opus le 19 mars dernier lorsqu’il a publié le premier titre, History, produit par Dany Synthé.
Badinyaa Kumoo de Sona Jobarteh
Son changement de statut ne fait aucun doute : en quelques années, Sona Jobarteh est devenue une valeur de référence de la musique d’Afrique de l’Ouest, comme en témoigne le nombre de concerts donnés avec son groupe dans le monde entier. Virtuose de la kora, la trentenaire britanno-gambienne et cousine du Malien Toumani Diabaté défend une vision moderne de la tradition mandingue avec son nouvel album Badinyaa Kumoo.
Septième album de Fally Ipupa, Formule 7 est dédié aux amoureux de la rumba. Fally Ipupa propose un album de 31 titres qui s’écoute comme une longue histoire d’amour racontée à l’oreille, avec toujours cette vision de l’artiste congolais : une rumba ancrée dans ses classiques et tournée vers l’international. Actuellement en tournée africaine, et en concert à Lomé avant de s’envoler pour Yaoundé, puis Abidjan, celui qui est surnommé « l’Aigle » a répondu à nos questions.
Sequana, le dixième album de la chanteuse et compositrice algérienne, est empreint de folk et de chaâbi, mais aussi d’ondes nouvelles venues de Syrie, des Caraïbes, du Chili et du Brésil. Onze chansons somptueuses en algérien, français et espagnol, qui célèbrent avec ferveur la vie et la Nature.
Dans le ciel musical congolais, MPR fait figure d’ovni. En trois ans, le duo de rappeurs originaires de Kinshasa est parvenu à s’imposer en sortant des chemins habituels, tant sur le fond que sur la forme : du rap nourri de rumba, qui se plait à raviver le souvenir du Zaïre d’antan et cherche à moraliser la société dans laquelle il vit. Son premier album Sese Seko, d’après le nom du maréchal Mobutu, vient de paraître.
Hals de Oum (avec M-Carlos)
Sa musique planante est très contemporaine et spirituelle. Après Daba (2019) dont l’envol a été stoppé par la pandémie, Oum retrouve la scène avec Hals. La Casablancaise y explore, avec le musicien cubain M-Carlos, sept « hals », des sensations universelles (telles que la peur ou le désir) qui nous ont traversées en mars 2020, lorsqu’une grande partie du monde fut mise sur pause. Un 5e album intime et envoutant.
Pongo, artiste d’origine angolaise, revisite le kuduro, inspirée par son enfance en Angola, après des épisodes intimes éprouvants. La danse et la fête comme des pieds de nez aux écueils de la vie. Portrait de la jeune femme à la faveur de la sortie de son album, Sakidila.
L’artiste sénégalais Sahad revient avec un nouvel album intitulé Luuma qui signifie le « marché » en wolof. Engagé dans diverses initiatives eco-responsables, il tente de faire exister sa musique dans un projet global où il est question d’éco-village, d’indépendance économique mais aussi et surtout d’identité.
À plus de 50 ans, la diva malienne Oumou Sangaré revient avec Timbuktu, un album couleur blues, enregistré à Baltimore. Un disque magnétique qui confirme la puissance de ses engagements et la magie de sa voix.
Braquage de pouvoir de Tiken Jah Fakoly
Pour son onzième album, Braquage de pouvoir, Tiken Jah Fakoly n’oublie aucun des ingrédients phares qui font son succès depuis les années 1990. Un reggae qu’il ancre toujours plus en Afrique et des titres qui résonnent avec l’actualité politique du continent.