Après la décision d’un juge fédéral qui bloque l’interdiction de visas pour les ressortissants de sept pays, et le rejet de l’appel de la Maison Blanche, Donald Trump n’a pas caché sa colère. Le vice-président Mike Pence faisait le tour des plateaux de télévisions ce dimanche pour expliquer la stratégie du gouvernement.
Les avocats engagent leurs clients à profiter de ce répit pour voyager vers les Etats-Unis. En théorie, la décision du juge Robart, puis le rejet de l’appel de l’administration doivent permettre aux ressortissants des sept pays concernés par l’interdiction de visas d’entrer dans le pays. C’est en tout cas la consigne donnée par le département d’Etat.
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Ce qui choque le plus les élus dans cette affaire, c’est la réaction du président, qui qualifie le magistrat de « soi-disant juge ». Ce dernier sera responsable, écrit le président, de l’entrée de « potentiels terroristes » aux Etats-Unis. Le vice-président Mike Pence tentait ce matin de justifier les commentaires du chef de l’Etat
« Le président a parfaitement le droit de critiquer les autres centres de pouvoir, nous l’avons toujours fait. Dans ce cas, un juge prend une décision qui affecte la politique étrangère, et la sécurité nationale : c’est très frustrant pour le président, pour le gouvernement, et pour des millions d’Américains. »
Le droit fédéral américain est complexe. Le juge Robart, expliquent les juristes, s’est appuyé sur une décision identique datant de 2015. Une décision qui renversait un décret de Barack Obama permettant de protéger de l’expulsion les sans-papiers vivant aux Etats-Unis depuis plus de cinq ans. C’est une longue bataille juridique qui s’engage. Barack Obama avait perdu ce combat.
Rfi