Le maire de la petite île italienne de Lampedusa, Filippo Mannino, a indiqué, jeudi, que « ces dernières 48 heures, environ 7 000 » migrants ont débarqué sur l’île. Le maire précise à la radio italienne RTL 102.5 qu’un « point de non-retour » a été atteint et que « l’île est en crise ».
Lampedusa n’arrive plus à faire face à l’affluence des migrants qui débarquent sur ses côtes. « Ces dernières 48 heures, environ 7 000 personnes sont arrivées à Lampedusa, qui les a toujours accueillies à bras ouverts », a déclaré, jeudi 14 septembre, le maire, Filippo Mannino, à la radio italienne RTL 102.5. « Cependant, nous avons atteint un point de non-retour et l’île est en crise », a-t-il déploré. « L’Europe et l’État italien doivent intervenir immédiatement en lançant une opération de soutien et d’évacuation rapide. »
Située en Méditerranée, entre la Tunisie, Malte et la Sicile, plus grande île italienne, Lampedusa constitue un premier port d’escale pour de nombreux migrants cherchant à gagner l’Union européenne.
L’île compte normalement un peu plus de 6 000 habitants.
Un défi pour le gouvernement de Giorgia Meloni
Des images filmées en début de semaine montraient des files d’embarcations fragiles attendant d’accoster au port de Lampedusa.
Le centre d’accueil de l’île a une capacité officielle d’environ 400 personnes.
Des centaines de migrants ont été transférés à Porto Empedocle, en Sicile, à bord d’un ferry de nuit, où ils ont été accueillis par des bénévoles qui leur ont distribué de la nourriture.
Ces nouvelles arrivées constituent un défi pour le gouvernement de Giorgia Meloni, qui a pris le pouvoir en octobre dernier en s’engageant à lutter contre l’immigration clandestine.
La présidente du Conseil italien a cherché à améliorer les liens avec la Tunisie, d’où partent la plupart des bateaux. En juillet, la Tunisie et l’Union européenne ont signé un pacte visant à endiguer les flux de migrants.
Depuis le début de l’année, près de 124 000 migrants ont débarqué sur les côtes italiennes, soit près du double du nombre enregistré au cours de la même période en 2022.
Le gouvernement allemand a déclaré, mercredi, qu’il avait suspendu l’accord conclu avec l’Italie concernant l’accueil volontaire de réfugiés, accusant Rome de ne pas respecter ses engagements.
Avec Reuters