Rabiatou Diallo a lentement gravi les échelons du monde associatif puis , elle participe aux réunions de quartier dès son enfance puis se présente à 19 ans aux élections syndicales du deuxième congrès de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG) de 1969. Elle n’y est pas élue, les mentalités de l’époque n’étant pas prête à voir une femme accéder à un poste dirigeant. Il lui faudra du temps pour faire ses preuves et accéder à d’autres responsabilités que celles traditionnellement dévolues aux femmes : affaires familiales, mariages, enfants et problèmes domestiques, et convaincre de ses capacités, y compris les femmes persuadées de ce que le syndicalisme est une affaire d’hommes.
En 2000, elle accède au poste de secrétaire générale de la CNTG, qui sous sa direction devient le principal mouvement de travailleurs du pays avec 60 000 affiliés.
Rabiatou s’attèle à deux tâches parallèles : implanter le syndicalisme dans un pays où l’économie informelle tient une place prépondérante, et y ouvrir une place aux femmes.
En 2006 la première grève générale qu’ai connue la Guinée, en protestation contre la dégradation des conditions de vie est un succès, suivie y compris par le secteur informel qui n’ouvre ses marchés qu’à la nuit tombée pour permettre à la population de s’approvisionner.
Début 2007, Rabiatou en première ligne d’un nouveau soulèvement qui réclame, entre autres la mise à l’écart de personnalités corrompues. Le 22 janvier elle est arrêtée avec d’autres dirigeants syndicaux, ils ont été libérés sous les pressions internationales.
À la suite du massacre du 28 septembre 2009 et du départ en exil de Moussa Dadis Camara, Rabiatou Serah Diallo est nommée le 8 février 2010 présidente du Conseil national de transition, organe chargé de gérer la transition vers un régime démocratique, en l’absence de pouvoir législative, l’Assemblée nationale ayant été dissoute par le président auto-proclamé Camara. Moins de six mois plus tard se tient le premier tour de l’élection présidentielle (27 juin 2010).
Apres tout ces combats menés et vue aujourd’hui, la crise socio-politique et économiques du pays, Monsieur Camara Youssouf de l’UFDG a tenue à donner son libre opinion sur la question concernant le silence des syndicats surtout de la syndicaliste Hadja Rabiatou Serah Diallo actuellement au poste de la présidence du CES ( Conseil économique et social).
Selon lui :
« Hadja Rabiatou Serah Diallo à trahi les guinéens ». Et il continue
« La guinée malade de ses élites : Hadja Rabiatou Serah Diallo actuelle présidente du conseil économique et sociales est une honte nationale. Qui ne se souvient pas de la CNTG et de l’USTG dans les années 2006 à 2007 ? Ces deux grandes centrales du pays ce sont entre guillemets battues pour le changement dans ce pays. Mais très malheureusement ce combat n’était pas fortuit car ça cachait des intentions politiques que revendicationistes la preuve en est que, les gouvernements de transitions successifs ont récompensé ces traitres pour service rendu a leur mentor politique tapis dans l’ombre qui n’est autre que le président Alpha Condé. Hadja Raby et feu Fofana a l’époque étaient des leaders incontestables, tout le monde savait que l’accord de ouaga a été violé, qui prévoyait un religieux a la tête du CNT pour permettre a Raby d’être présidente de cette institution. Elle était sorti par la petite porte lors de la fin du mandat du CNT étant complètement ignoré au moment de la cérémonie de prise de fonction de l’actuelle assemblée nationale. Toute cette magouille qui a caractérisé cette institution est une honte grave pour celle qui se disait défenseur du droit de travail et de l’amélioration des conditions de vie des guinéens. Ce silence coupable de Rabiatou Serah est un acte de trahison pour le peuple de Guinée, à cet effet nous demandons sa démission. Où est cette Raby Diallo courageuse et déterminée des années 2000. Oh ma Guinée Conakry »
Guinée 365