Après l’étape de la Cour d’Appel de Conakry, du Tribunal de Première Instance (TPI) de Kaloum et Dixinn, le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et des droits de l’Homme, Alphonse Charles WRIGHT a, en compagnie de certains cadres de son département, effectué une visite de terrain ce mercredi, 24 janvier 2024 au Tribunal de Première Instance de Mafanco et à la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF) pour s’enquérir des réalités du terrain.
Le garde des sceaux a mis l’occasion à profit pour demander au procureur du TPI de Mafanco en l’occurrence Kanfory Ibrahima Camara, l’usage permanent des téléphones mis à leur disposition pour permettre aux citoyens de les joindre à tout moment en cas de nécessité.
Dans le même sillage, il a non seulement instruit le parquet de déposer dans un bref délai le rapport annuel, mais également invité le parquet à respecter le délai de jugement pour ne pas garder longtemps les accusés. « Ne trouvez pas d’excuses pour détenir les gens longtemps « , a t-il dit.
Par ailleurs, le substitut du procureur du TPI de Mafanco, Salimou Diaby a dans sa prise de paroles, évoqué des difficultés auxquelles son tribunal est confronté dont entre autres :
– le problèmes de recouvrement des amandes. Car selon lui, le tribunal n’a aucune force de contraindre les condamnés pour payer les amandes ;
– le problème de véhicule pour transporter les personnes à juger. Car le seul bus que le TPI de Mafanco a, est le même bus utilisé pour le procès du 28 septembre, par le tribunal militaire et par le tribunal d’enfant;
– Le tribunal du travail, qui a pour le moment son siège au TPI de Mafanco, son président, Mohamed Diawara a évoqué le problème du personnel et celui du local. Le Garde des Sceaux a promis d’y affecter deux magistrats dans les jours à venir.
Pour le local, le Ministre a fait savoir qu’un site est trouvé et sera aménagé pour abriter le tribunal du travail.
Après Mafanco, Alphonse Charles Wright a mis le cap sur la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF) où il n’a pas mâché ses mots par rapport aux supposés cas de corruption qui gangrènent cette juridiction, qui avait pourtant suscité énormément d’espoirs chez la majorité des Guinéens.
’’Je m’en réjouis d’avoir entendu que la CRIEF n’a pas tardé à prendre des dispositions pour le bon fonctionnement du service’’, a souligné le garde des Sceaux qui, un peu plus loin, a tenu à rappeler à l’attention du président et procureur spécial que ’’ça n’allait pas à la CRIEF, on fait tout pour me stresser à travers des ’’non’’ sur des faits avérés.
Enfin, le Garde des Sceaux a mis un accent particulier sur la convocation des DAF et le contrôle de l’exécution des budgets mis à la disposition des EPA.
Les infrastructures en construction
Le Garde des Sceaux et son équipe ont aussi visité le chantier de construction du TPI de Mafanco, où presque tous les travaux étaient aux arrêts. « Je crois que du côté de Mafanco, il y’a assez de problèmes, nous allons passer à la résiliation pure et simple du contrat avec l’entreprise qui nous a montré qu’elle n’a pas la capacité qu’il faut pour pouvoir tenir son engagement. Ce sont les projets que j’avais trouvé qui dormaient dans les tiroirs, donc il n’y a de raisons qu’on puisse prendre nos responsabilités quand nous constatons que vraiment ça ne va pas » a t-il annoncé.
Après Conakry, le Ministre d’état, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme Alphonse Charles Wright s’est rendu à Kouyéya, à une dizaine de km du centre-ville de Coyah d’où se trouve le chantier de construction de la prison civile de ladite localité. « Du côté de Coyah, nous notons avec satisfaction évolution des travaux. Je veux maintenant que nous quittions la visite du chantier pour aller vers l’inauguration » a t-il affirmé.
De son côté, le chef du projet de l’entreprise qui s’occupe des travaux de construction de la prison civile de Coyah, Ibrahima Rachid a promis de rendre les clés à la fin du mois de février.