Les travaux de l’atelier de concertation sur la problématique de l’impunité en Guinée : enjeux et défis ont pris fin à Conakry ce jeudi 09 mars 2017. Organisé par le ministère de l’unité nationale et de la citoyenneté, avec le financement l’Union Européenne à travers le programme d’appui à la société civile (PASOC) du 10eme fonds européen de développement, les travaux de cet atelier se sont déroulés dans un réceptif hôtelier de la place.
Durant deux (2) jours de travaux, les participants ont touché du doigt toutes les problématiques liées à l’impunité en Guinée et proposés également des solutions pour lutter contre ce fléau qui freine sur la cohésion sociale. Et ce programme vise à appuyer le processus de repositionnement de la société civile guinéenne.
Le représentant du partenaire financier de cet atelier, Babacar N’diaye, régisseur et chef de service de PASOC précisera que cet appui s’inscrit dans le cadre du résultat de leur programme qui est financé par le dixième fond européen de l’union européenne. « L’impunité n’est pas seulement l’absence de sanction, elle peut être aussi une insuffisance de sanction. Elle gangrène aujourd’hui notre pays et freine la cohésion sociale, c’est pourquoi nous devons tous nous mobiliser pour l’éradiquer. Tous les acteurs sont interpellés : Gouvernement, parlementaires et judiciaires et pour les acteurs judicaires la justice constitue un pilier important … » invite Babacar N’diaye.
Quant à la représentante de l’Union Européenne, Mm Pratima, elle a d’abord félicitée et encouragée les organisateurs pour l’initiative, avant d’exprimer la volonté de son institution à accompagner le gouvernement guinéen dans la lutte contre l’impunité. « Nous sommes tous d’accord que l’impunité constitue un véritable fléau en Guinée, nous sommes tous ici pour trouver comment éradiquer ce fléau en contribuant tous par nos moyens, pas seulement par des paroles. Chacun doit jouer son rôle, se sentir responsable pour mettre fin a l’impunité des violences dont les victimes qui sont en générale des personnes vulnérable qui sont les femmes, mineures et les handicapés, souvent qu’on oublis. Nous allons essayer de prendre en charge tout le monde, mais en particulier surtout les personnes les plus vulnérables, qui n’ont pas d’accès à des outils tant au niveau de la justice, que des droit de l’homme » a exprimé la représentante de l’Union Européenne.
Pour clore les travaux de cet atelier, le ministère de l’unité nationale et de la citoyenneté Khalifa Gassama Diaby a remercié le PASOC pour le soutien financier. Selon lui, chaque acteur de la société doit œuvrer pour lutter contre l’impunité. « Alors qu’en guinée, on n’aime se battre pour sa propre justice, on veut bien de ne pas être victime d’injustice, mais on est prêt à soutenir un mécanisme d’impunité lorsque ça nous concerne pas » dit t-il.
Il a enfin rassuré aux participants que le gouvernement fera en sorte que toutes les recommandions issues de cet atelier de concertation soient appliquées.
Hassane Housseïne