Le décret migratoire révisé qu’a signé lundi dernier le président Trump vient de connaitre son premier revers : un juge du Wisconsin en a ordonné la suspension temporaire pour le cas d’une famille syrienne.
Un Syrien qui avait trouvé refuge aux Etats-Unis en 2014 afin d’échapper à une mort quasi-certaine avait fait une demande d’asile pour sa femme et sa fille restées à Alep. Le dossier était sur le point d’aboutir lorsque le premier décret migratoire du 27 janvier a tout bloqué en interdisant l’entrée aux Etats-Unis de tous les Syriens.
Le réfugié qui pour des raisons de sécurité conserve son anonymat a alors demandé à un juge du Wisconsin de prendre une injonction de suspension temporaire du décret pour permettre à sa famille de le rejoindre.
Le magistrat, William Conley, a accepté, jugeant les arguments du plaignant valides, en raison des dangers que couraient les siens en Syrie.
Même si l’interdiction d’entrée n’est levée que pour cette famille, elle peut faire jurisprudence, car six Etats ont lancé des recours ou vont le faire pour obtenir une suspension de l’arrêt.
Tout comme la puissante ACLU, l’organisation de défense des libertés, ils estiment que le nouveau texte continue d’exhaler un sentiment anti-musulmans, et discrimine sur la base des origines nationales.
Pour la Maison Blanche, le décret n’a pour seul objet que de protéger les Américains contre des infiltrations jihadistes. Un argument avec lequel une partie de l’opinion est d’accord.