Les discussions se poursuivent entre le gouvernement et les syndicats de la fonction publique après leur mouvement de grève du mois de janvier. Mais après plusieurs semaines de négociations, aucun accord n’a pour l’heure été trouvé sur le paiement de leurs arriérés de salaires.
Les discussions entre l’État ivoirien et ses fonctionnaires seraient-elles dans l’impasse ? Après plusieurs semaines de discussions, aucune entente n’a pour l’heure été trouvée quant au paiement de leurs stocks d’arriérés de salaires, estimés selon les syndicats à 249,6 milliards de francs CFA (près de 380 millions d’euros, ndlr).
« Le gouvernement nous a proposé un programme immobilier à destination des fonctionnaires en lieu et place du paiement des arriérés », affirme Théodore Gnagna Zadi, président de la plateforme nationale des syndicats des organisations professionnelles du secteur public, contacté vendredi 14 avril par Jeune Afrique.
Un échéancier de paiement sur 4 ans
« Nous rejetons cette proposition que nous estimons peu détaillée et qui nous laisse dubitatifs. Nous proposons au gouvernement le paiement de nos arriérés sur un échéancier réparti sur quatre ans, jusqu’en 2020 », poursuit le responsable syndical, à l’origine de l’appel à la grève de trois semaines en janvier au sein de la fonction publique.
Le 27 janvier, la plateforme qu’il dirige avait finalement suspendu son mouvement social après avoir obtenu gain de cause sur plusieurs revendications, notamment liées à l’intégration des travailleurs journaliers du secteur public, ou encore sur certaines dispositions de la réforme des retraites. Mais plus de deux mois après leur suspension et le début des discussions, les négociations restent bloquées sur la sensible question des arriérés salariales.
« Les discussions vont se poursuivre, mais nous voulons que le gouvernement nous propose quelque chose de plus acceptable pour parvenir à la trêve sociale », ajoute Théodore Gnagna Zadi, confronté à la grogne de certains militants, exaspérés par l’absence d’accord et prêts à reprendre le mouvement social. Une nouvelle assemblée générale des fonctionnaires est d’ailleurs attendue dans les prochains jours à Abidjan.
JA