Le chef du gouvernement marocain réunit ce mercredi les 38 membres de son équipe pour finaliser sa déclaration de politique générale. Il est attendu l’après-midi même au Parlement pour le vote d’investiture.
Pour le nouveau gouvernement, les choses sérieuses commencent. Il tiendra son premier conseil ce mercredi 19 avril à 10h (heure locale) à Rabat. « Deux points sont à l’ordre du jour : l’examen de la déclaration de politique générale et un exposé du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, sur l’évolution du dossier du Sahara (actuellement à l’étude à l’ONU, NDLR)», précise un membre du gouvernement.
Pour le moment, rien ne filtre sur le contenu de la nouvelle politique gouvernementale, si ce n’est qu’elle s’inscrit « dans la continuité » de celles qui l’ont précédées et qu’elle aura « une forte touche sociale ».
Le vote de confiance
Ce mercredi sera une journée studieuse pour Saadeddine El Othmani. Après sa réunion avec ses ministres, il se rendra à 17h au Parlement pour présenter le programme de son équipe en vue de son investiture.
Le nouveau gouvernement détient une majorité très confortable, avec 240 sièges parlementaires sur 395. A priori, le vote de confiance des deux chambres ne devrait donc pas poser de problèmes.
Priorité à la loi de Finances
Le projet de loi de Finances 2017 sera le premier chantier de la nouvelle équipe aux commandes. Faute de gouvernement, il n’a pas pu être adopté fin décembre comme tous les ans. L’ancien chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, avait dû réunir son équipe en urgence le 15 novembre afin de faire adopter, à titre exceptionnel, et par décret, les crédits permettant aux administrations de continuer à fonctionner.
Ce n’est pas la première fois que le Maroc accuse un retard dans l’approbation d’une loi de Finances. La même situation s’était produite en 2012 lorsque les islamistes du Parti justice et développement (PJD) avaient accédé pour la première fois au pouvoir dans le sillage du printemps arabe. Nommé en janvier 2012, le gouvernement Benkirane n’avait pu promulguer sa loi de Finances que cinq mois plus tard.
Jeune Afrique