L’état d’urgence au Mali, en vigueur avec de rares interruptions depuis près de 17 mois, a été rétabli pour dix jours à compter de la nuit de mercredi à jeudi, après l’attaque imputée à des jihadistes contre un camp de l’armée malienne à Gourma Rharous (nord), a annoncé le gouvernement.
« La situation sécuritaire au Mali et dans la sous-région reste caractérisée par la persistance de la menace terroriste ainsi que des risques d’atteinte grave à la sécurité des personnes et de leurs biens », explique le gouvernement malien dans un communiqué adressé mercredi soir, 19 avril.
« En raison de cette situation précaire, l’état d’urgence est déclaré à nouveau pour une durée de dix jours à compter du mercredi 19 avril 2017 à minuit sur toute l’étendue du territoire national », indique le communiqué. Une mesure qui accorde notamment des possibilités d’intervention accrues aux forces de sécurité et restreint les rassemblements.
Attaque contre l’armée malienne
L’annonce du rétablissement de cette mesure intervient au lendemain d’une nouvelle attaque menée « par un groupe terroriste » qui a visée un camp de l’armée malienne, à Gourma Rharous, une localité d’accès difficile, située à quelque 120 kilomètres à l’est de Tombouctou, faisant cinq morts et « une dizaine de blessés » parmi les soldats maliens, selon un bilan officiel.
Cette mesure d’exception a été instaurée à plusieurs reprises dans le pays depuis l’attaque jihadiste contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako le 20 novembre 2015 (20 morts, outre deux assaillants tués).
Jeune Afrique