« Une grande victoire du peuple français », « une brillante élection », un « succès bien mérité »… Depuis dimanche, de Mohammed VI à Macky Sall en passant par Pierre Nkurunziza, nombreux sont les présidents africains qui saluent la victoire d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle française. Tour d’horizon.
Au lendemain voire le soir même de la victoire d’Emmanuel Macron, de nombreux chefs d’État africains ont adressé leurs félicitations au nouveau président français, notamment sur Twitter.
Depuis Dakar, le président sénégalais Macky Sall a ainsi adressé ses félicitations au candidat d’En Marche ! et lui a souhaité de connaître le « plein succès » dans ses nouvelles fonctions. Des « vœux de succès » également prononcés au nom du peuple burkinabè par son président, Roch Marc Christian Kaboré.
Le chef de l’État malien Ibrahim Boubacar Keïta a également envoyé en son nom propre et au nom de son peuple des félicitations « vives et chaleureuses » à Emmanuel Macron. Le président nigérien Mahamadou Issoufou s’est pour sa part félicité de l’arrivée du candidat d’En Marche ! à l’Elysée, dans laquelle il voit une « grande victoire du peuple français et de la démocratie ».
Le dénouement du second tour de l’élection présidentielle française a été largement suivi et commenté sur le continent, comme en témoigne la réaction de Pierre Nkurunziza, le président burundais, lequel qualifie la victoire d’Emmanuel Macron de « méritée ».
De son côté, le président ivoirien Alassane Ouattara a parlé d’une « brillante victoire » et s’est dit prêt à œuvrer au raffermissement des liens entre son pays et l’ancienne puissance coloniale.
Même son de cloche du côté du côté du Cameroun, lequel entretient avec la France « des relations étroites et confiantes dans de nombreux domaines, forgées par l’histoire et une longue amitié qui ne s’est jamais démentie » selon Paul Biya. Avec l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, le chef de l’État camerounais espère désormais travailler « au maintien de l’amitié entre [les] deux pays et à l’ouverture de nouveaux horizons à leur coopération ».
En Tunisie aussi, on place beaucoup d’espoir dans le nouvel arrivé à l’Élysée. Dans un long message publié sur la page officielle et adressée au nouveau président français, Béji Caïd Essebsi s’est dit convaincu « que sous votre impulsion, la France renforcera davantage son soutien à la Tunisie afin de l’aider à réussir le pari de la démocratie et du développement économique et social ».
Le chef d’État tunisien, pour qui les résultats du 7 mai reflètent » la fidélité de la France à ses valeurs traditionnelles de liberté, d’égalité et de fraternité », compte sur un raffermissement de la relation entre Paris et Tunis, que ce soit sur le plan de la lutte contre le terrorisme dans la Libye voisine ou sur la construction « euro-méditerranéenne ».
« Le choix du progrès »
La victoire d’Emmanuel Macron a également été saluée en Algérie. Lors de sa visite à Alger en février dernier, le candidat d’En Marche ! avait qualifié la longue colonisation française (1830-1962) de « crime contre l’humanité », suscitant de la sympathie en Algérie et une polémique en France.
Au lendemain de l’annonce des résultats, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a donc félicité Emmanuel Macron pour son « élection bien méritée », affirmant que le peuple français avait « distingué un ami de l’Algérie ».
Son voisin marocain, le roi Mohammed VI a également adressé un message de félicitations au nouveau président, dans lequel il rend hommage à la trajectoire du plus jeune président de la Ve République, ancien ministre de l’Économie de François Hollande, entré à l’Élysée à 39 ans.
« Votre élection couronne votre parcours politique, indique-t-il dans une dépêche de l’agence officielle MAP. C’est aussi un hommage rendu à vos hautes qualités humaines et intellectuelles par le peuple français qui, fidèle aux nobles valeurs qui fondent l’identité de votre pays, a fait le choix du progrès, de l’ouverture et de la confiance en l’avenir ».
Jeune Afrique