A quelques jours de la fête de Ramadan, les couturières se plaignent de la rareté de leurs clientes, qui est dit au retard qu’a connu le salaire des fonctionnaires, pendant cette période de vaches maigres.
Cette fête sera célébrée cette année en République de Guinée dans un contexte économique excrément difficile.
Pour la maîtresse Mariame Sylla que notre reporter a rencontrée dans un atelier de couture à Kissosso dans la Commune de Matoto, comparativement à l’année passée, cette année ces clientes viennent à compte-goutte compte tenu de la cherté de la vie en Guinée.
« Il y’a certaines qui envoient leurs habits pour coudre le modèle africain, mais après avoir discuté le prix, elles décident de quitter car elles n’ont pas d’argent » se désole Maîtresse Sylla.
Abordant certaines difficultés auxquelles elle se trouve confronter si elle n’arrive pas à honorer son engagement vis-à-vis de ces clientes, Mariame Sylla a souligné : « on peut donner rendez-vous aux clients si on n’arrive pas à le respecter, on est traité de tous les péchés d’Israël ». Ce manquement peut être dû à un problème de délestage de courant électrique –t-elle expliqué.
Pour cette autre couturière Mme Camara que notre reporter a rencontrée au marché de Matoto, c’est très difficile cette année. « Les frais de couture qu’on demande à nos clientes les effraient, on est obligé de revoir ces frais à une baisse considérable pour qu’on s’entende, tandis que moi aussi j’ai de frais de location à payer, des cas sociaux » se lamente Mme Camara.
Compte tenu du coût des frais de couture, selon Fanta Sylla, une frange importante de la population préfère la friperie.
Idrissa Cissé