Cela faisait sept ans que les républicains réclamaient à cor et à cri l’abrogation et le remplacement de la loi sur la couverture médicale adoptée sous Obama en 2010. Donald Trump avait, pendant sa campagne, promis, s’il était élu, de réaliser leur souhait dès les premiers mois de sa présidence. Cette semaine, tout espoir d’honorer cette promesse s’est écroulé.
Si publiquement Donald Trump se dit déçu, en privé, il ne cache pas sa colère. Lundi encore, il annonçait qu’un accord entre républicains modérés et conservateurs était proche. Même avec deux sénateurs votant contre le projet de réforme, celui-ci pouvait encore être adopté. Mais lorsque deux autres ont fait défection, c’était le coup de grâce porté à la loi et une humiliation pour le président. Celui-ci blâme les démocrates dont les 48 sénateurs ont refusé de soutenir la réforme. Résigné, il veut laisser l’Obamacare mourir sous son propre poids. « Laissons Obamacare échouer, et les démocrates viendront vers nous et nous dirons comment pouvons-nous l’améliorer ou comment pouvons-nous avoir un nouveau plan. Obamacare est un gros échec et il doit être changé », a déclaré Donald Trump.
Pour avoir une nouvelle loi, les républicains ne semblent plus avoir d’autre choix que de devoir coopérer avec les démocrates. Dans l’intervalle, le chef de la majorité au Sénat, Mitch McConnell, voudrait faire voter l’abrogation de l’Obamacare. Mais même cela ne semble pas possible, trois sénatrices modérées s’y opposent car sans un remplacement, les électeurs des zones rurales qu’elles représentent seraient trop sévèrement affectés.
Rfi