C’est toujours la crise entre Israël autour de l’esplanade des Mosquées. Et dans ce contexte de tensions exacerbées, un incident a eu lieu dimanche 23 juillet 2017 à Amman. Une fusillade dans les locaux d’Israël en Jordanie a fait deux morts.
C’est dans la partie habitation de l’ambassade que les faits se sont déroulés. Selon le ministère israélien des Affaires étrangères, un ouvrier présent sur les lieux pour réaliser des travaux de routine a poignardé avec un tournevis un agent de sécurité israélien.
L’homme a été légèrement blessé mais il a pu répliquer en tirant sur son agresseur. Celui-ci, un jeune homme de 17 ans, a été tué. Mais la fusillade a aussi fait une autre victime : le propriétaire des lieux, blessé dans un premier temps mais qui a succombé à ses blessures à l’hôpital.
D’une brouille à l’autre
Le secteur de l’ambassade israélienne à Amman a été bouclé dans la soirée. Les autorités jordaniennes disent avoir ouvert une enquête et interdisent à l’agent israélien de quitter le pays.
Israël souligne que l’homme a agi en état de légitime défense et qu’il bénéficie d’une immunité diplomatique, tout en affirmant travailler « par divers canaux avec le gouvernement jordanien » pour tenter d’apaiser cette crise.
Car c’est bien une crise diplomatique qui oppose désormais les deux pays, la Jordanie et Israël, dont les relations étaient déjà malmenées par l’installation de détecteurs de métaux à l’entrée de l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, un lieu saint musulman administré par la Jordanie.
D’ailleurs, le gouvernement israélien assure vouloir trouver une issue à cette autre crise. Dimanche, le ministre de la Sécurité publique a évoqué la possibilité de retirer ces détecteurs de métaux.
A quand l’apaisement ?
Il faudra alors, a prévenu le ministre de la Sécurité publique Gilad Erdan, trouver des mesures alternatives pour renforcer la sécurité autour de l’esplanade des Mosquées.
Dans la nuit de samedi à dimanche, les autorités israéliennes ont notamment installé de nouvelles caméras près du lieu saint. Selon les médias locaux, elles seraient capables de détecter une personne portant une arme sans détecteur de métaux.
Le cabinet de sécurité s’est réuni dimanche soir pour discuter du sujet. Une autre réunion était prévue ce lundi. Mais la fondation islamique qui gère l’esplanade a d’ores et déjà prévenu qu’elle n’accepterait pas non plus ces mesures-là.
Difficile d’imaginer une sortie de crise rapide. Et l’inquiétude internationale se fait de plus en plus sentir. Donald Trump envoie ce lundi une nouvelle fois son émissaire pour le Proche-Orient dans la région.
Rfi