Me. Salifou Béavogui, l’avocat de l’artiste Elie Kamano a indiqué jeudi, 10 août 2017 à Conakry que son client n’est pas placé sous contrôle judiciaire et qu’il n’y a pas de jonction de procédures entre le premier dossier et le deuxième dossier.
Selon Me. Salif Béavogui, le deuxième dossier concernant l’arrestation d’Elie Kamano suite à la marche pacifique organisée le 18 juillet 2017 dernier est simultanément devant la chambre de contrôle de l’instruction de la cour d’appel, d’une part et d’autre part, devant la Cour Constitutionnelle.
Me. Béavogui a fait savoir qu’au cours de la conférence de Presse animée le vendredi, 04 aout 2017, parlant des affaires judiciaires aux artistes Elie Kamano et Takana Zion, le Ministre de la Justice Garde des Sceaux Me. Cheick Sacko et le procureur général près la cour d’appel de Conakry Moundjour Chérief ont fait des déclarations suivantes : selon le procureur général, à la rentre judicaire, les deux dossiers seront programmés, les deux artistes sont placés sous contrôle judiciaire et se sont deux juridictions qui gèrent. Mafanco gère le cas Elie Kamano et le Tribunal de Première Instance (TPI) de Kalou gère le dossier Takana Zion.
Selon Me. Salifou Béavogui, le ministre, Me. Cheick Sackho a relevé que ce qui se passe dans cette affaire, il se trouve qu’Elie Kamano avait un autre dossier à Mafanco et il a été placé sous contrôle judiciaire, donc il fallait faire une jonction des deux procédures.
L’avocat de l’artiste Elie Kamano a rappelé les propos du ministre de la justice qui dit ceci : ‘’C’est un délinquant primaire, il n’a pas de casier judiciaire, il est vierge, le procureur a estimé que pour le moment il vaut mieux le placé sous contrôle judiciaire’’.
Propos que Me. Béavogui a qualifié de violation de principe de la séparation des pouvoirs consacrés par les articles 107 de la constitution et suivant l’article 37, pour lui, y a pas de jonction et son que client est prêt à se défendre dans le second dossier devant les juridictions compétentes. Le premier dossier n’est pas encore répondu par la Cour Constitutionnelle souligne l’avocat.
‘’ Pour que ce point de Presse puisse se tenir, je me suis basé sur le fondement de l’article 61 de la loi 014 portant sur la profession d’avocat en République de Guinée tout en s’adressant au bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée par courrier du 07 aout 2017 sous le numéro 314, demandant une autorisation afin d’intervenir dans les médias pour le cas Elie Kamano et sur sa demande expresse pour livrer sa part de vérité.
Concernant ce premier dossier, Me. Salif Béavogui a rappelé que Elie Kamano avait publié sur sa page Facebook, une lettre dont la teneur suit : ‘’Tous les guinéens épris de justice, tous les guinéens conscients de l’avenier et du devenir de notre nation, vue le manque de volonté des autorités à satisfaire des réclamations des enseignants, chose qui empêche les fils et les filles de Guinée à reprendre le chemin de l’école, je vous invite mercredi, à partir de 7 heure au rond-point de la Tanérie point de départ de la marche pacifique jusqu’au Palais du Peuple, siège de l’Assemblée Nationale pour réclamer le retour des enfants en classe. Mon école, mon droit. Un communiqué passera dans les médias les jours à venir. Sont invités, les parents d’élèves, les enseignants contractuels, les syndicats et tous les jeunes soucieux de l’avenir de la nation guinéenne’’.
Il précise que ces dans ces circonstances l’artiste a été brutalement interpellé et il faut le reconnaitre poursuit Me Béavogui que cette déclaration était consécutive à la grève des enseignants et qui avait entrainé la fermeture des écoles et universités sur toute l’étendue du territoire national. Il a été déféré au tribunal et le parquet après avoir tenté de l’amené en prison, chose qui n’a pas marcher.
M. Camara