Sur les 44 morts, 41 ont péri dans l’effondrement de leurs habitations et 3 sont décédés par noyade, a déploré Boubacar Bako. Niamey, la capitale totalise 17 morts, à majorité des enfants, selon les autorités municipales. Un précédent bilan établi mi-juillet par l’ONU faisait état de 23 décès et 19 459 sinistrés.
Temporairement relogés dans les écoles
Les fortes pluies ont également détruit plus de 8 000 habitations dont 7 100 maisons et 1 054 cases traditionnelles, a comptabilisé le directeur de la Protection civile. Plus de 4 360 têtes de bétail ont également été décimées par les eaux qui ont causé, dans la quasi-totalité des huit régions du pays, d’importants dégâts matériels dans des magasins et détruit des champs de céréales, des vergers et des routes.
En fin de semaine dernière, les autorités du Niger ont appelé des milliers d’habitants de Niamey à évacuer leurs maisons menacées par une montée des eaux. Elles ont demandé aux sinistrés de se reloger temporairement dans les écoles.
Plan de soutien à 6,5 millions de dollars
A la mi-mai, l’ONU avait tiré la sonnette d’alarme sur les risques de nouvelles inondations cette année. Le Niger et ses partenaires avaient déjà élaboré un « plan de soutien » de 6,5 millions de dollars.
Les inondations sont un problème récurrent au Niger. En 2016, au moins 50 personnes avaient péri dans des inondations qui avaient touché 145 000 personnes, notamment dans les régions désertiques d’Agadez et de Tahoua.
Pays pauvre de 17 millions de personnes et aux trois quarts désertique, le Niger est régulièrement confronté à des crises alimentaires en raison de la sécheresse, et à de fortes inondations liées aux changements climatiques. La saison des pluies commence habituellement en juin et dure, au plus, trois à quatre mois.
Jeune Afrique