Le père Clément Oularé de la paroisse Sainte Croix de Kindia a été victime d’agression le lundi 11 septembre de la part d’une vendeuse occupant la rentrée principale de la dite Eglise qui jouxte le grand marché de la commune urbaine.
L’acte s’est produit vers 17h 45 quand Mamet Bangoura vendeuse à la devanture de l’église a porté main sur le père Clément Oularé qui se rendait à l’église pour la messe du soir.
Sur les circonstances, l’Abbé Clément raconte : « je venais en voiture pour la prière ; avant d’atteindre la rentrée principale de l’Eglise, j’ai commencé à klaxonner bien avant. Parce que je sais, comme d’habitude que, cette artère est occupée par les vendeuses. Je suis resté à klaxonner jusqu’au niveau d’une femme qui avait déposé son tabouret devant moi. Je lui ai demandé d’enlever le tabouret en question pour que je puisse avancer. Aussitôt, elle a obéi. Par contre, une autre vendeuse qui n’était même pas concernée et qui était loin de moi a répondu en disant en langue nationale Soussou « quitte là-bas ». Calmement, je lui ai demandé si elle savait avec qui elle parle ? Elle m’a, de nouveau dit « de quitter là-bas ». Ce qui m’a poussé à descendre de la voiture pour en savoir plus. Du coup, elle m’a pris au collet, coupé ma chaine et m’a blessé. De mon coté je n’ai pas répliqué. C’est comme ca que les femmes sont sorties pour intervenir et le président de la délégation spéciale Abdoulaye bah a été alerté. Ils m’ont présenté les excuses. J’ai accepté les excuses, … ».
Et de poursuivre : « nous avons, depuis longtemps, émis le souhait auprès du maire, du préfet et de Mme le gouverneur, pour que cette ruelle menant à l’Eglise soit dégagée, car elle est de tous les temps, occupée par les vendeuses. Mais, ils n’ont pris, jusqu’ici, aucune dispositions à propos ».
Un témoin des faits a fait remarquer que, l’année dernière le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation avait donné des instructions pour dégager l’artère. Malheureusement, l’ordre n’a pas été exécuté. Si tel avait été le cas, ce qui s’est produit et qui frise la malédiction, n’allait pas arriver.
A son arrivée sur les lieux, le président de la délégation spéciale de Kindia Abdoulaye Bah a d’abord exigé que la dame fautive présente ses excuses publiques à l’Eglise, avant de faire dégager les vendeuses des lieux.
« Nous avons mis en garde les citoyens et citoyennes qu’ils ont le droit de venir au marché chercher leur quotidien ; mais, quiconque refuse de respecter la loi, celle-ci sera sévère envers cette personne. Nous demandons toujours pardon au Père et à l’Eglise, pour ce qui est arrivé », a conclu M. Abdoulaye Bah.
S Toupou