La dernière version du décret anti-immigration du président américain a été bloquée par la justice quelques heures seulement avant son entrée en vigueur, mardi 17 octobre. Il visait les ressortissants de sept pays. La Maison Blanche, qui tente d’imposer ce texte depuis le mois de janvier dernier, va très certainement faire appel. Le feuilleton judiciaire n’est pas terminé.
C’est une bataille judiciaire qui ne cesse de rebondir : le président américain a modifié son décret à trois reprises, mais à chaque fois un juge intervient pour suspendre son application.
« La troisième version du décret souffre précisément des mêmes maux que sa version précédente », écrit le juge d’Hawaï qui a ordonné mardi la suspension de l’application du texte. Avant de préciser : « Il établit une discrimination fondée sur la nationalité », une éventualité proscrite par les « principes fondateurs de cette nation ».
Les Yéménites, Syriens, Libyens, Iraniens, Somaliens et Tchadiens pourront donc continuer à obtenir des visas pour entrer aux Etats-Unis. Le juge a en revanche autorisé la mesure qui visait les citoyens de Corée du Nord et les responsables gouvernementaux du Venezuela.
Ce jugement, « porteur d’erreurs dangereuses, sape les efforts du président pour protéger la population américaine », a réagi la Maison Blanche avant d’affirmer sa confiance dans le système judiciaire. Le gouvernement devrait faire appel très rapidement.
Rfi