Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans d’Iyad Ag Ghali a diffusé début octobre une vidéo de onze militaires maliens enlevés dans différentes attaques entre juillet 2016 et mars 2017. Ils y demandent au président IBK de tout faire pour obtenir leur libération.
Leur sort était jusqu’à présent incertain. Et à Bamako, leurs supérieurs hiérarchiques, tout comme le gouvernement, se montraient peu bavards à leur sujet. Pour la première fois pour certains et la seconde pour d’autres, onze militaires maliens, capturés dans plusieurs attaques dans le centre du pays, sont apparus dans une vidéo de propagande diffusée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans et relayée jeudi 18 octobre par l’agence Menastream.
Dans cette vidéo en forme de preuve de vie, les onze militaires déclinent tour à tour leur identité, leur grade ou encore le lieu et la date de leur enlèvement. Assis sur un tapis, un drap suspendu derrière eux, tous portent une sorte de djellaba grise et un chèche beige ou kaki. Fatigués mais visiblement en bonne santé, ils demandent au gouvernement et au président Ibrahim Boubacar Keïta de trouver une solution pour obtenir leur libération. « Nous en appelons aussi à l’aide de chaque Malien pour nous sortir de cette situation », indique un des otages.
Enlevés dans différentes attaques
Ces onze soldats ont tous été enlevés dans des attaques contre les Forces armées maliennes (Famas) dans le centre du pays, entre juillet 2016 et mars 2017. Cinq d’entre eux ont été kidnappés dans l’assaut du camp militaire de Nampala (qui avait fait 17 morts, le 19 juillet 2016) et étaient déjà apparus dans une première vidéo diffusée deux semaines après leur enlèvement. Les six autres ont été capturés dans différentes attaques : à Boulkessi le 5 novembre 2016, à Banamba le 6 novembre 2016, entre Diabaly et Nampala le 26 décembre 2016, et à nouveau à Boulkessi le 5 mars 2017.
À en croire cette vidéo, ces onze militaires otages se trouvent désormais entre les mains du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, fondé par le jihadiste malien Iyad Ag Ghali début mars 2017. En juillet, ce groupe terroriste affilié à Al-Qaïda, qui rassemble la plupart des katibas jihadistes opérant dans la région, avait diffusé une vidéo similaire de six otages occidentaux enlevés ces dernières années au Mali et au Burkina Faso.
Jeune Afrique